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La préfecture des Vosges autorise l'expérimentation pour réintroduire le grand tétras

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Les premiers lâchers de grand tétras sur le massif des Vosges sont imminents : la préfète des Vosges a autorisé l'expérimentation par arrêté lundi 15 avril. Des oiseaux seront capturés en Norvège pour être relâchés dans le département. Ce projet soulève de nombreuses réserves.

Le grand tétras est en voie de disparition. Le grand tétras est en voie de disparition.
Le grand tétras est en voie de disparition. © Maxppp - Philippe Clément

Le projet de réintroduction du grand tétras dans les Vosges a reçu le feu vert de la préfète. Valérie Michel-Moreaux a autorisé l'expérimentation par arrêté préfectoral lundi 15 avril. Les premiers lâchers sont imminents. L'État annonce "la récupération" d'une quarantaine d'oiseaux en Norvège, relâchés sur le massif. Le dispositif sera renouvelé chaque année jusqu'en 2029, sauf si les premiers résultats ne sont pas concluants.

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Expérimentation pour cinq ans

"À l'occasion des comités de pilotage que nous tiendrons, nous pourrons savoir si, oui ou non, nous poursuivons ou si c'est un échec, auquel cas la situation serait très grave", déclare Valérie Michel-Moreaux. Deux conseils scientifiques ont émis des avis défavorables sur cette expérimentation, en faisant le constat que le réchauffement climatique ne garantit plus un habitat favorable pour le grand tétras. "L'espèce peut supporter des climats qui ne sont pas exclusivement ceux de l'arc boréal, puisqu'il y a du grand tétras aussi jusqu'en Grèce", ajoute la préfète.

Des arguments balayés par les opposants au projet. Parmi eux : le photographe animalier vosgien Vincent Munier. Il a pris position lors de la consultation publique, qui s'est terminée le 24 mars dernier, en tant "qu'observateur du grand tétras depuis une trentaine d'années". Il se dit le "premier meurtri" de voir l'espèce disparaître sur le massif vosgien, mais dénonce ce projet "d'apprentis sorciers". "On n'a plus le milieu, on n'a plus les hivers rigoureux et on a un tourisme qui est extrêmement développé. La zone de répartition du grand tétras va de plus en plus vers le Nord. Je pense que ce sera un cas d'école de ce qu'il ne faut pas faire plus tard. Cela manque cruellement d'humilité."

Vincent Munier, comme les associations de défense de l'environnement, appellent plutôt l'Etat à concentrer ses efforts pour préserver la forêt, la diversifier, et agir contre la surfréquentation touristique. Le coût de l'opération est de 200.000 euros par an.

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