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Une cueillette pédagogique lors de la fête des champignons à Praille-la-Couarde dans les Deux-Sèvres

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Alors que la saison des champignons est lancée, la commune de Praille-la-Couarde, en pays Pèlebois, a fêté dimanche 16 octobre sa 29e édition de la Fête des champignons. L'occasion pour les adultes et les enfants d'en apprendre un peu sur les différentes espèces présentes dans les Deux-Sèvres.

Le Cèpe de Bordeaux, le Bolet bai, l'Amanite rougissante sont présents dans les Deux-Sèvres mais la plupart des espèces de champignons ne sont pas comestibles, voire toxiques. Le Cèpe de Bordeaux, le Bolet bai, l'Amanite rougissante sont présents dans les Deux-Sèvres mais la plupart des espèces de champignons ne sont pas comestibles, voire toxiques.
Le Cèpe de Bordeaux, le Bolet bai, l'Amanite rougissante sont présents dans les Deux-Sèvres mais la plupart des espèces de champignons ne sont pas comestibles, voire toxiques. © Radio France - Irène Prigent

Depuis le début de l'automne, les champignons sont de retour dans les forêts et les prairies partout en France. Dans les Deux-Sèvres, la commune de Praille-la-Couarde a fêté sa 29e édition de la Fête des champignons. Ce Dimanche 16 octobre, une journée festive était ainsi organisée à la maison pèleboise de La Couarde, avec notamment une exposition éphémère sur les variétés de champignons, mais aussi plusieurs stands et animations proposés au public. Mais la principale attraction de la journée était sans aucun doute la cueillette aux champignons dans la matinée. L'occasion pour les amoureux des champignons et les cueilleurs débutants de s'initier, aux côtés des mycologues (les spécialistes des champignons). 

Daniel et Christine, tous les deux retraités ont fait bonne récolte. "On a à peu près un kilo de champignons. On est satisfait !", sourit Daniel. Parmi les espèces comestibles présentes dans les Deux-Sèvres, on retrouve principalement le Cèpe de Bordeaux, le Bolet bai, l'Amanite rougissante et quelques Giroles. Mais sans un regard aguerri, ce n'est pas facile de repérer les bonnes variétés. "Près de 90 % des champignons qui ont été récoltés par les gens ce matin ne sont pas comestibles", assure Michel Hairaud, président de la Société mycologique du massif d'Argenson. D'où la désillusions pour certains, après avoir montré le contenu de leurs paniers aux experts. 

Une raréfaction des espèces 

Si la plupart des gens ne peuvent guère goûter les fruits de leur cueillette, l'événement a le mérite de sensibiliser le grand public. Hugo n'a pas encore dix ans, mais il sait désormais reconnaître un cèpe : "en dessous, c'est spongieux, au-dessus c'est marron et le pied est souvent blanc." Pour le mycologue Michel Hairaud, l'enjeu est également d'alerter sur le changement climatique, et la raréfaction des espèces de champignons. "Hier, on a compté environ 120 espèces qu'on a pu exposer. Mais il y a une vingtaine d'années, on aurait eu normalement environ 300 espèces différentes. Et ça, c'est lié à la raréfaction des espèces vivantes. Il y a aussi des espèces invasives chez les champignons. On voit apparaître de plus en plus des espèces tropicales", développe le spécialiste. 

Après un été marqué par une forte sécheresse, la saison a tardé à débuter cette année. "La saison pendant laquelle on peut étudier les champignons, se rétrécit comme une peau de chagrin. Il y a quelques décennies, on avait traditionnellement un début de saison au début du mois de septembre. Là, on a des saisons qui sont réduites à deux ou trois semaines parfois", ajoute-t-il. Autant d'effets du réchauffement climatique. En 2023, la commune de Praille-la-Couarde célébrera les 30 ans de la Fête des champignons. 

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