L'interdiction d'installer des paillotes sur la plage du Grand Travers à La Grande-Motte confirmée en appel

Il n'y aura donc pas de paillotes l'été prochain sur la plage du Grand Travers, à La Grande-Motte. Alors que le tribunal administratif de Montpellier a annulé, en décembre 2023, les permis de construire accordés à titre précaire à trois établissements, la Ville et les établissements en question avaient saisi la cour administrative de Toulouse pour demander "un sursis à exécution", afin de permettre "la réouverture des paillotes pour la saison 2024" et avant de pouvoir examiner l'affaire au fond, avait indiqué Me Jean-Marc Maillot, dans un communiqué.

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Trois paillotes concernées

La cour administrative d’appel de Toulouse a rejeté cette demande de sursis à exécution et selon Me Maillot, la Ville n'engagera aucun autre recours cette année. "Il va donc falloir regrouper toutes ces concessions à proximité immédiate des habitations et des autres restaurants de front de mer, dans une incohérence totale" a réagi Stéfan Rossignol, le maire de La Grande-Motte. Les concessions en question sont : l'Effet Mer, la Voile bleue et la Paillote Bambou.

"Chantres de l'économie punitive" selon le maire

Le maire fustige "une poignée de chantres de l’écologie punitive" en visant directement l'association des riverains et amis du Grand Travers ainsi que l'association Grande-Motte environnement qui avaient saisi le tribunal administratif, en s'appuyant sur la loi littoral. L'élu estime qu'il "faut se débarrasser de ce fatras administratif et de ces normes destructrices de notre économie et de notre qualité de vie". Il fait notamment référence aux "nombreux emplois locaux" créés par des établissements installés sur la plage du Grand Travers depuis 25 ans.

"Le sens de l'histoire" selon les associations

Le fait que ces paillotes existent depuis 25 ans ne légitime en aucune manière qu'on les maintienne dans des espaces protégés et donc interdits observe pour sa part l'association Grande-Motte environnement. "Vous pouvez rouler à 180 km/h sur une autoroute limitée à 130, tant que vous n'êtes pas pris, c'est très bien, mais ça ne change pas que l'autoroute est limitée à 130 km/h".

L'association s'enorgueillit d'avoir apporté la preuve que "le montage et le démontage fragilisent énormément et portent atteinte de façon très marquée à ces espaces naturels qu'il faut protéger, car c'est le sens de l'histoire".