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Echaudée par l'électrique, la métropole d'Amiens choisit le biogaz pour ses prochains bus

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Environnement et transport sont les deux thèmes majeurs du conseil d'agglomération d'Amiens Métropole ce jeudi. Après les couacs sur les Némo, les bus électriques novateurs, la collectivité a fait le choix de poursuivre le remplacement des moteurs diesel par le biogaz.

Un bus Nemo dans le secteur gare à Amiens Un bus Nemo dans le secteur gare à Amiens
Un bus Nemo dans le secteur gare à Amiens © Radio France - Noémie Philippot

"Nous avons besoin de fiabilité et de moindre coût." Alain Gest, résume la façon dont s'est fait le choix du type de motorisation des prochains bus d'Amiens Métropole. Le président de la collectivité a en effet tranché en faveur du biogaz pour poursuivre le renouvellement de la flotte et des moteurs diesel

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Pour autant, Alain Gest ne dresse pas "un constat d'échec de l'électrique", et des Némo qui circulent à Amiens depuis maintenant trois ans. "La progression dans le domaine de l'électrique est relativement récente, c'est vrai que lorsque nous avons fait ce choix, nous étions les premiers en Europe, pour les bus de 18 mètres. Ce n'est pas pour autant que nous ne reviendrons pas à l'électrique", poursuit-il, citant le passage à une énergie propre pour la quatrième ligne de bus à haut niveau de service. 

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Une cinquantaine de bus diesel sont à remplacer. Une première commande d'une dizaine de véhicules au biogaz devrait être livrée fin 2023. Et dans son calcul, la métropole a pris en compte la possibilité d'alimenter ses bus localement, grâce à l'usine Idex de méthanisation. "Elle produit chaque année 4,4 millions de mètres cubes de gaz et il en faut 1,3 million pour faire circuler 37 bus", explique Jean-Claude Renaux, vice-président en charge des transports

Zone à faibles émissions

En plus d'une discussion sur le réseau de bus en forme de réponse à une question sur le coût du BHNS, posée par l'un des groupes d'opposition, le conseil métropolitain va aborder un autre sujet qui mêle transport et environnement. Dans le cadre du plan climat air énergie territorial du Grand Amiénois, la collectivité lance une étude d'opportunité d'une zone à faibles émissions mobilité.

Au 1er janvier 2025, toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants devront avoir leur ZFE. C'est un périmètre où les véhicules les plus anciens et les plus polluants seront interdits et risqueront une amende de 68 euros pour les voitures et les deux roues, 135 euros pour les camions ou les autocars si ils s'y trouvent. Ce sont les tarifs en vigueur dans les ZFE existantes, à Paris ou Reims. 

Et c'est à la collectivité de dessiner cette zone, d'en définir les critères. Et comme "la qualité de l'air est bonne", explique Jean-Claude Renaux en citant les données de l'agence Atmo-Picardie, "nous devons vraiment bien regarder comment dimensionner cette ZFE, combien d'habitants cela inclurait. Et il faut que cela produise des effets. Les gens ne comprendraient pas qu'on leur impose des restrictions sans avoir des résultats en terme de pics de pollution."

Quelle stratégie pour la méthanisation ?

Lors de ce conseil d'agglomération du mois de mai, les élus des 39 communes de la métropole vont aussi aborder un autre sujet qui peut soulever la controverse : la méthanisation. Plusieurs projets ont suscité des opposition comme à Saveuse. Mais dans son objectif d'atteindre l'autonomie énergétique en 2050, la collectivité veut avancer sur ce dossier et lance un appel à manifestation d'intérêt pour accompagner les porteurs de projets.

"Nous devons être des facilitateurs", détaille Alain Gest qui veut "créer les conditions favorables d'acceptabilité de ces projets." Cela passera notamment par une charte qui définira, par exemple que les méthaniseurs devront être portés majoritairement par des agriculteurs, que les intrants devront provenir de l'exploitation ou encore, que la distance avec les habitations devra être respectée. Actuellement, cette distance est de 50 mètres. En 2023, la norme passera à 200 mètres. 

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