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Révision budgétaire et ZAC Boréalia 2 au menu du conseil d'Amiens Métropole

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Les élus d'Amiens Métropole se réunissent en conseil ce jeudi. Ils vont notamment examiner les révisions budgétaires imposées par l'inflation et se prononcer sur la création de la zone d'activité Boréalia 2, toujours très contestée.

L'Hôtel de Ville d'Amiens où se tiendra le conseil métropolitain L'Hôtel de Ville d'Amiens où se tiendra le conseil métropolitain
L'Hôtel de Ville d'Amiens où se tiendra le conseil métropolitain © Radio France - François Sauvestre

Le menu du conseil d'Amiens Métropole est très copieux. Les élus des 39 communes de la collectivité se réunissent ce jeudi soir. Les 95 points à l'ordre du jour ont même poussé l'agglomération a avancer le début de la séance d'une heure, à partir de 17 heures. L'assemblée va notamment se pencher sur les modifications du budget 2022.

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En début d'année, il avait été approuvé pour un montant qui frôle les 245 millions d'euros mais plusieurs facteurs poussent l'agglomération à la modifier et l'amender. Il y a d'abord l'inflation qui n'épargne pas les collectivités. "C'est de l'ordre de 15 à 20% d'augmentation sur le budget de fonctionnement", détaille le président d'Amiens Métropole, Alain Gest en évoquant les dépenses liées au carburant ou à l'énergie. 

Dans ce contexte, les taux d'intérêts sont également en hausse. "Là où ils étaient à 0,2 il y a quelques semaines, ils sont maintenant à plus de 2%", poursuit Alain Gest. Ce qui n'est évidemment pas sans conséquence sur les conditions d'emprunt de la métropole. Enfin si le budget doit être modifié, c'est aussi en raison de l'augmentation du point d'indice des fonctionnaires décidée par l'Etat. Pour la métropole et la ville d'Amiens, la hausse des salaires des agents territoriaux représentent 2,5 millions d'euros. 

Et pour boucler ce budget révisé en cours d'année, la métropole "n'a pas d'autre choix que de diminuer la part des investissements", regrette Alain Gest. Des arbitrages seront donc pris "au fur et à mesure de la préparation des dossiers d'investissements de l'année. Et cela veut dire que ceux qui sont les moins prêts, on les reportera à l'année prochaine."

Tout en espérant que cette inflation "ne se prolonge pas trop", Alain Gest redoute également qu'une autre mesure gouvernementale ne vienne amputer les budgets de collectivités déjà mis à mal. L'Etat envisage en effet la suppression de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). Et si cette volonté ravit le patronat, les élus locaux eux s'étranglent. "Cela représente 16 millions d'euros par an pour la métropole", calcule Alain Gest qui doute de la compensation à l'euro près promise par l'Etat. 

ZAC Boréalia 2

L'autre gros morceau au menu du conseil métropolitain concerne la zone d'activité (ZAC) Boréalia 2, au sud ouest d'Amiens. Les élus doivent se prononcer pour ou contre la création de cette ZAC qui doit accueillir des entreprises sur 57 hectares à partir du second trimestre 2023. Mais le projet est toujours contesté. L'ex collectif Horror Boréalia, devenu l'association "Préservation des Terres Amiénoises pour Toutes et Tous (Patat) a d'ailleurs prévu de manifester sous les fenêtres de l'hôtel de ville ce jeudi soir. 

"Si la création de la ZAC est votée lors de ce conseil, ça veut dire qu'on fait fi d'un certain nombre de voix opposée à ce projet", estime Isa, l'une des membres de l'association Patat qui conteste toujours l'artificialisation des terres agricoles et qui pointe "un déni démocratique et écologique, tout en promettant de ne pas abandonner le combat."

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Face à ces critiques, Alain Gest estime lui que "le projet de ZAC Boréalia est une zone sur laquelle on a beaucoup travaillé pour qu'elle soit beaucoup plus moderne, beaucoup plus tournée sur l'environnement." Il promet ainsi un cahier des charges strict sur les questions environnementales et paysagères et rappelle aussi que 5 hectares de la zone seront réservés à des projets agricoles. L'assemblée métropolitaine doit d'ailleurs se prononcer sur cette compensation à l'artificialisation des sols qui comprend également le versement de 540 000 euros de la part de la collectivité. 

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