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Des "polluants éternels" dans l'eau du robinet à La Rochelle, mais en petites quantités

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Les militants d'Europe Ecologie Les Verts défendent l'interdiction progressive des PFAS, ces "polluants éternels" qu'on retrouve dans de nombreux produits. Des molécules très persistantes, y compris dans l'environnement. Le parti écolo a donc testé l'eau de La Rochelle. Résultats plutôt rassurants.

Les prélèvements ont été réalisés sur une fontaine publique de La Rochelle. Résultat : les PFAS sont bien présents dans l'eau, mais à faibles doses. Les prélèvements ont été réalisés sur une fontaine publique de La Rochelle. Résultat : les PFAS sont bien présents dans l'eau, mais à faibles doses.
Les prélèvements ont été réalisés sur une fontaine publique de La Rochelle. Résultat : les PFAS sont bien présents dans l'eau, mais à faibles doses. © Radio France - Julien Fleury

Des "polluants éternels" dans l'eau du robinet à La Rochelle ? Oui, mais à des doses très faibles. Voilà le résultat, en demi-teinte, des prélèvements réalisées par Europe Ecologie-Les Verts, à la recherche d'une vingtaine de PFAS, ces molécules chimiques qu'on appelle les "polluants éternels" parce qu'elles sont quasiment impossibles à dégrader. Prélèvements réalisés sur la fontaine publique du square Bobinec à La Rochelle, à deux pas du Vieux-Port, alimentée avec l'eau potable de l'agglomération rochelaise tirée du fleuve Charente.

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Les résultats qui viennent de tomber sont conformes aux autres analyses effectuées par le parti écolo dans 26 communes à travers la France. Campagne menée en soutien de la proposition de loi du député vert de la Gironde, Nicolas Thierry, pour commencer à interdire ces molécules potentiellement dangereuses pour la santé humaine, mais qu'on retrouve encore aujourd'hui un peu partout, des poëles à frire aux vêtements en passant par la peinture et les cosmétiques.

"Le principe de précaution n'a pas fonctionné sur l'amiante, appliquons-le sur les PFAS"

Des résultats plutôt "rassurants" reconnaît avec soulagement Jean-Marc Soubeste, conseiller municipal EELV de La Rochelle, et référent local sur ce sujet. "À part deux PFAS qui sont identifiées un peu plus haut que les autres, l'un d'eux issu de l'industrie textile, et un autre qui est interdit depuis 2009." Mais pour ce militant politique, ça n'empêche pas "l'inquiétude", et la nécessité d'études "un peu plus approfondies". Le message est adressé notamment à l'ARS (Agence régionale de santé), qui ne suit qu'une vingtaine de PFAS aujourd'hui dans l'environnement.

Il s'agirait de mesurer l'accumulation de ces polluants éternels, "présents dans les sols, dans les organismes vivants sur du très très long terme". Autre phénomène à étudier : "l'effet cocktail", les conséquences induites par la combinaison de plusieurs molécules. "L'effet cocktail, on en parle beaucoup sur l'agglomération de La Rochelle, avec les pesticides sur la plaine d'Aunis", rappelle Jean-Marc Soubeste qui conclut : "le principe de précaution doit s'appliquer. Comme il ne s'est pas appliqué sur l'amiante, appliquons le sur les PFAS."

Au Sénat de jouer

Le Sénat doit encore se prononcer sur la proposition de loi écologiste sur l'interdiction des substances per- et polyfluoroalkylés (PFAS). Le texte a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale, mais après avoir été en partie vidé de sa substance, dans la mesure où les ustensiles de cuisine ne sont pas concernés par l'interdiction. À deux mois des élections européens, EELV rappelle que le combat doit également être porté à Bruxelles.

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