Des centaines de militants anti-bassines réunis à Poitiers un an après la manifestation de Sainte-Soline

Un an après la manifestation contre les retenues d'eau à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, des centaines de manifestants se sont réunis ce lundi 25 mars au soir à Poitiers. Les organisateurs avaient prévu "une méga boom" pour cet anniversaire, avec un itinéraire partant de la mairie de Poitiers et passant brièvement par la préfecture de la Vienne.

"On ne flanchera pas"

Parmi les manifestants, Alice, 35 ans. "C'est important d'être là pour ne pas oublier ce qu'il s'est passé il y a un an, la violence gratuite et démesurée contre les manifestants mais aussi tous les mensonges du gouvernement qui ont suivi. On montre aussi qu'on est toujours mobilisés et que si le combat doit continuer, on sera encore là."

Un an après, elle se souvient encore très bien de cette journée du 25 mars à Sainte-Soline : "J'ai vu les tirs de grenade, la cohue totale, tout le monde s'en est pris plein la gueule, même les familles à l'arrière. C'était vraiment violent, c'était un combat physique et on ne comprend pas cette réponse des forces de l'ordre. D'où le besoin de rappeler qu'on est contre cette violence, contre ces projets de bassines et que même si on nous a vraiment fait peur, on trouve d'autres moyens de se mobiliser et on ne flanchera pas là dessus."

"On ne laissera pas passer les mensonges"

Jules, lui, n'était pas à Sainte-Soline l'an dernier mais il tenait à être présent ce lundi soir. "Je suis venu pour rappeler qu'on se mobilisera contre les autres projets de bassine qui sont en cours. Aujourd'hui dans la Vienne il reste pas mal de projets dans tout le bassin versant du Clain et ce sont des choses qui n'ont pas changé depuis les bassines de Sainte-Soline, ce sont les mêmes projets d'accaparement de l'eau donc on reste mobilisés contre cette agriculture industrielle productiviste."

"On revient aussi pour dire qu'on ne laissera pas passer les mensonges, et qu'on reste mobilisé pour rétablir la vérité sur le sujet des bassines et de pourquoi c'est un accaparement de l'eau. En ce qui concerne les bassines du Clain, il y a une étude "HMUC" (Hydrologie, Milieux, Usages et Climat) pour identifier les volumes qui sont prélevables qui a conclu à un volume préalable de zéro. Et les élus ont voté contre ces conclusions là, donc c'est vraiment un aveuglement, ils ont voté contre la science pour continuer à mener un projet qui va servir à une minorité d'agriculteurs."