Au Busseau, dans les Deux-Sèvres, le plan d'eau a été "effacé" pour mieux retrouver la rivière

Au Busseau, petit village des Deux-Sèvres, le plan d'eau a disparu car cet étang construit en 1988 impactait le fonctionnement de la rivière. Il était également en irrégularité auprès des services de l'État. Réalisée il y a quelques mois, cette suppression d'un plan d'eau est une première pour le syndicat mixte du bassin versant de la Sèvre niortaise. "Nous avons effacé l'étang et reméandré la rivière et maintenant nous avons une belle rivière qui coule, qui chante", se réjouit Pascal Olivier, président du syndicat mixte.

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"Le problème d'un étang, c'est que vous obstruez la continuité écologique"

"Le problème d'un étang, c'est que vous obstruez la continuité écologique, donc les poissons ne peuvent pas remonter la rivière pour aller frayer. Et puis vous avez la continuité des sédiments qui ne peut pas se faire donc votre étang il s'envase, les températures de l'eau augmentent et il y a beaucoup d'évaporation", explique Pascal Olivier.

Et les résultats du réaménagement du site, qui a coûté 68.000 euros, sont déjà là : "Le site s'est revégétalisé. On a des joncs, des iris typiques des zones humides qui se réinstallent, des aulnes, des saules", liste David Thébault, technicien médiateur de rivière. Même des animaux font leur retour, comme les grenouilles ou la loutre. "C'est signe d'une bonne qualité de l'eau, avec de l'alimentation présente donc des poissons présents. Retrouver la loutre aussi rapidement ça montre bien que ce territoire avait du potentiel et qu'il était intéressant d'agir", poursuit le spécialiste.

Une étude sur 2 200 plans d'eau

Le syndicat mixte ne va sans doute pas s'arrêter là. Une étude va être lancée sur 2 200 plans d'eau en Gâtine, étangs publics et privés. "L'idée c'est de les connaître, les hiérarchiser, savoir lesquels sont le plus important pour la biodiversité. Une fois que l'étude sera faite, on pourra travailler plus précisément sur ceux qui sont irréguliers, en général ceux qui sont sur cours d'eau", indique Pascal Olivier. Sachant que pour toute intervention, il faut l'accord des propriétaires.