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Cyanobactéries : pourra-t-on se baigner cet été dans la Vienne et les Deux-Sèvres ?

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Alors que plusieurs plans d'eau ont été interdits à la baignade l'été dernier dans la Vienne et les Deux-Sèvres, l'Agence régionale de Santé commence les premiers prélèvements avant la saison estivale 2024. Une saison qui risque de ressembler à celle de l'année passée.

L'an dernier, les vacanciers n'avaient pas pu se baigner dans le lac de Saint-Cyr toute une partie de l'été à cause des cyanobactéries. L'an dernier, les vacanciers n'avaient pas pu se baigner dans le lac de Saint-Cyr toute une partie de l'été à cause des cyanobactéries.
L'an dernier, les vacanciers n'avaient pas pu se baigner dans le lac de Saint-Cyr toute une partie de l'été à cause des cyanobactéries. © Radio France - Thibault Lecoq

Avec le printemps qui commence, l'Agence régionale de Santé (ARS) débute ses prélèvements bi-mensuels dans les différents plans d'eau de la Nouvelle Aquitaine pour tester le niveau de présence des cyanobactéries. Ces micro-algues, qui prolifèrent notamment quand il faut chaud, peuvent être dangereuses pour la santé des animaux et des humains. Et même s'il est tôt pour prévoir en détail la saison estivale 2024 dans la Vienne et les Deux-Sèvres, les premiers éléments laissent penser à une situation similaire à celle de l'an dernier.

Déjà un niveau élevé de cyanobactéries au lac de Saint-Cyr

"Pour le lac de Saint-Cyr, par exemple, il est en auto-surveillance et on a eu un premier résultat qui n'est pas bon", précise Yves Cottet, responsable eaux de la délégation départementale de l’ARS dans la Vienne. "Il y a déjà un niveau assez haut de cyanobactéries pour le début de la saison." La saison de baignade doit ouvrir début juin sur ce site.

"Pour les autres plans d'eau, on voit qu'on a de plus en plus des étés où il y a des fermetures de baignades courant juillet et on s'attend à une situation comparable cette année parce qu'on n'a pas d'éléments nous laissant penser à une amélioration de la situation." L'an dernier, 4 plans d'eau sur 13 ont dû fermer dans la Vienne.

L'étang de La Puye, récemment vidangé, pourrait connaître une saison plus tranquille mais rien n'est sûr. "On aura peut-être supprimé du phosphore stocké dans les sédiments mais on a toujours des apports de phosphore d'origine agricole donc on ne s'attend pas à un miracle pour ces situations."

Un phénomène accentué par le réchauffement climatique

Dans les Deux-Sèvres non plus, Nicolas Simon, délégué départemental de l'ARS, ne s'attend pas à un miracle. "Le stock de phosphore étant là, le réchauffement climatique étant là, il n'y a pas de raison que, comme depuis trois quatre ans, les zones de baignades ne referment pas cette année. Alors est-ce que ce sera le 15 juillet ou le 3 août, ça, ce sont les analyses qui le diront." L'an dernier, les deux plans d'eau du département avaient été interdits à la baignade pendant plusieurs semaines à cause des cyanobactéries.

Ces fermetures sont décidées par le maire sur recommandation de l'ARS quand le seuil d'alerte est dépassé. "Trois niveaux peuvent être déclenchés : la vigilance, l'alerte 1 et l'alerte 2. Quand les résultats sont mauvais, on prélève de l'eau chaque semaine pour les actualiser" explique Dorothée Gerbaud, ingénieure sanitaire de l’ARS.

Dangereuses pour la santé

C'est que ces cyanobactéries peuvent être dangereuses pour la santé des animaux et celle des hommes : "certaines sont inoffensives mais d'autres libèrent des toxines qui peuvent rendre malade", précise Christophe Laplace-Treyture, ingénieur de recherche à l’INRAE Nouvelle-Aquitaine.

"Elles peuvent provoquer des problèmes de foi, des vomissements, des problèmes neurologiques, des problèmes de peau et de muqueuse. Et pour les animaux, elles peuvent être mortelles en provoquant des problèmes neurologiques et hépatiques." L'an dernier, au moins deux chiens sont morts dans la région à cause des cyanobactéries.

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