Cher : un nouvel espace naturel sensible labellisé à Saint-Laurent, près de Vignoux-sur-Barangeon

Les Prés Bizet, dans le petit village de Saint-Laurent dans le Cher, devient le 24e espace naturel sensible labellisé dans le département. Une convention est signée pour dix ans avec la communauté de communes (Vierzon-Sologne-Berry), le département du Cher et le Conservatoire des espaces naturels Centre-Val de Loire pour la conservation de 5,6 hectares au bord de la rivière, le Barangeon. Un plan de gestion sur 15 ans va également permettre de garantir sa préservation.

ⓘ Publicité

La richesse des Prés Bizet, c'est la mosaïque d'habitats, qui y est concentrée comme au bord de ce chemin : "Sur notre gauche, une prairie qui s'apparente plus à une pelouse, très sableuse, plutôt sèche décrit Jean-Baptiste Colombo, responsable du conservatoire des espaces naturels pour le Cher et l'Indre. Et sur notre droite, une prairie humide qui peut bénéficier des débordements du Barangeon. On y retrouve une flore typique des milieux humides."

Une centaine d'espèces déjà répertoriées

Egalement un bout de forêt inexploitée depuis 80 ans et "ça n'a pas de prix", nous confirme Michel Prévost, président du Conservatoires des espaces naturels Centre-Val de Loire : *"**Plus les forêts sont anciennes, plus elles sont riches en biodiversité, *plus, elles captent du carbone. On est dans une Région très boisée mais une forêt qui est exploitée, et finalement, les vieilles forêts, épargnées par l'homme sont assez rares. On a déjà répertorié une centaine d'espèces et on va sans doute en retrouver d'autres sur ce site naturel sensible."

Des oiseaux, des criquets, des sauterelles des papillons comme le cuivré des marais - protégé à l'échelle européenne - des orchidées, des fougères elles aussi protégées. L'espace naturel sensible ne fait que 5,6 hectares. Cela peut paraître peu et pourtant, "chaque mètre-carré est bon à prendre, explique Jean-Baptiste Colombo. Et dans le cadre du réchauffement climatique, avec la remontée des espèces vers le nord et l'évolution des milieux, c'est un pas qui permet à toute espèce de venir s'installer." Au total, c'est une quinzaine d'hectares qui vont faire l'objet d'une attention particulière. L'idée est aussi de créer un corridor biologique le long du Barangeon.