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"C'est de pire en pire" : les habitants n'en peuvent plus des odeurs du centre d'enfouissement des déchets d'Amailloux

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Des odeurs nauséabondes impactent les riverains du centre d'enfouissement des déchets d'Amailloux, dans les Deux-Sèvres. La préfecture a mis en demeure Suez de se conformer à la réglementation. Une réunion publique est prévue à Chiché ce vendredi 12 avril.

Les odeurs du centre d'enfouissement des déchets d'Amailloux impactent plusieurs communes. Les odeurs du centre d'enfouissement des déchets d'Amailloux impactent plusieurs communes.
Les odeurs du centre d'enfouissement des déchets d'Amailloux impactent plusieurs communes. © Radio France - Noémie Guillotin

Ces Deux-Sévriens n'en peuvent plus des odeurs liées au centre d'enfouissement des déchets d'Amailloux, exploité par le groupe Suez. Des habitants de plusieurs communes, Amailloux mais aussi Chiché, Saint-Germain-de-Longue-Chaume, Maisontiers, Clessé, Faye-l'Abbesse, Boismé, se plaignent depuis plusieurs mois des odeurs lié à ce site d'enfouissement des ordures ménagères.

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"On ne peut pas rester dehors"

"C'est le soir et le matin souvent. C'est des odeurs d'œufs pourris. C'est désagréable, on ne peut pas rester dehors. On en a ras-le-bol", lance Bernard, habitant d'un hameau de Chiché. Son voisin Jean-Noël explique devoir "couper la ventilation mécanique dans la maison". Des odeurs qui ont des conséquences explique ce retraité "nausées, des maux de tête et j'ai même fait comme un burn-out, envie de partir de la maison". Pour Martine qui habite un peu plus bas, à Amailloux, "c'est de pire en pire. Et quand on leur téléphone, c'est jamais eux. En attendant nous on déguste". Une situation "sans précédent", confirme le maire de Chiché François Mary. "On a jamais eu autant de volumes d'odeurs mais aussi la densité".

Mise en demeure de la préfecture

Ce vendredi 5 avril, la préfecture des Deux-Sèvres a annoncé que l'installation "présentait des manquements à la réglementation". L'exploitant "a fait l'objet d'une mise en demeure de respecter les dispositions réglementaires portant sur la couverture des casiers de stockage des déchets ainsi que sur la hauteur des lixiviats en fond de casiers (= résidus liquides produits sous l’action conjuguée de l’eau de pluie et de la fermentation des déchets enfouis). Des sanctions administratives et financières ont également été prises à son encontre, et ce jusqu’à la mise en conformité effective de l’installation", précise la préfecture dans une communiqué.

Elle indique également que "l’Agence Régionale de Santé a précisé lors de la commission de suivi de site jeudi 4 avril que les teneurs mesurées lors de la campagne de mesures olfactives réalisée par l’exploitant le 11 mars, ne démontraient pas de risques sanitaires".

Réunion publique le vendredi 12 avril

Cette mise en demeure est "bonne nouvelle" pour le maire de Chiché. "Je pense que le groupe Suez s'est laissé dépasser par les évènements pour des raisons de coût et qu'il n'a pas couvert le casier en temps et en heure à cause de problèmes de pluie", poursuit François Mary qui évoque un plan d'action démarré depuis quelques jours. "Il est en train de normalement commencer à résoudre les problèmes mais les résultats ne sont pas encore là à notre point de vue". Les élus veulent maintenir la pression. Une réunion publique est prévu à Chiché ce vendredi 12 avril à 20 heures avec les habitants concernés.

Contacté, Suez n'a pas répondu à notre sollicitation.

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