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Algue toxique : l'Ostreopsis surveillée de près dans neuf sites du Pays basque pendant trois ans

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Jusqu'en 2026, scientifiques, enseignants-chercheurs, professeurs et gestionnaires du littoral vont travailler sur la micro-algue Ostreopsis ovata. Toxique pour les hommes, elle est présente sur la côte basque l'été. Neuf sites du Pays basque sont surveillés.

Les eaux de baignade de quatre sites du Pays basque nord sont surveillées concernant la présence de la variété toxique de la micro-algue Ostroepsis. Les eaux de baignade de quatre sites du Pays basque nord sont surveillées concernant la présence de la variété toxique de la micro-algue Ostroepsis.
Les eaux de baignade de quatre sites du Pays basque nord sont surveillées concernant la présence de la variété toxique de la micro-algue Ostroepsis. © Radio France - Juliette Bourgault

Tous unis contre l'Ostreopsis, présente sur le littoral du Pays basque. Le projet "Ostreobila 2024-2026" a été officiellement lancé le jeudi 11 avril 2024. Un plan transfrontalier sur trois ans, mélangeant des scientifiques, des enseignants-chercheurs, des politiques, des gestionnaires du littoral, des laboratoires du nord et du sud Pays basque. Après trois ans de recherches préliminaires, leur objectif est de mieux cerner le fonctionnement de cette microalgue et de pouvoir établir une réglementation sanitaire pour protéger la population.

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Identifier la variété toxique

"Actuellement, il n'y a pas de réglementation sanitaire au Pays basque, parce qu'on n'a pas établi de seuil qui permet de fixer à partir de quel niveau de cellules par litre d'eau on a tel niveau de risque de contamination, détaille Elvire Antajan, directrice du Laboratoire Lerar-Ifremer. Ça dépend de l'espèce présente, sa proportion, et si la souche est toxique ou pas." L'espèce toxique pour l'homme est l'Ostreopsis ovata, sauf que pour savoir si c'est bien elle qui est présente dans l'eau, l'observation moléculaire ne suffit pas. Les scientifiques ont dû développer des outils pour analyser les prélèvements, qui donnent des résultats au bout de 24 heures.

Neuf sites du Pays basque, dont quatre au Pays basque nord, sont surveillés de près : Bidart, Saint-Jean-de-Luz, Biarritz et Hendaye. Les eaux de baignades sont analysées une à deux fois par mois. Le but est notamment d'aider les mairies précise Elvire Antajan : "S'il faut décider de la fermeture de plages ou à partir de quel seuil d'abondance d'Ostreopsis on avertit la population. S'il faut prévenir seulement certaines populations plus sensibles, comme les gens qui ont de l'asthme ou des jeunes enfants." Les symptômes sont assez vastes : rhume, irritation dans la gorge voire des maux de tête dans les cas extrêmes. Ils apparaissent seulement quelques heures après l'exposition, notamment un goût "de pile" ou "de métal" dans la bouche rapporté par plusieurs personnes touchées.

Attendue sur nos côtes d'ici début juin

900 cas ont été officiellement recensés par les autorités, parce qu'ils ont consulté un médecin, et deux d'entre ont été hospitalisées. À ce jour, les scientifiques ne sont pas formels sur la voie de contamination, mais il semble que ce soit essentiellement par aérosol. "Ce qui est nouveau, c'est la recommandation de l'Anses", d'après Laetitia Jourdan, directrice du laboratoire Rivages Pro Tech de Bidart. En effet l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail "fixe, par rapport à l'expérience de cette algue en Méditerranée, un certain seuil. À partir de dix signalements par exemple. Dans ce cas là, la fermeture des plages est recommandée". L'Agence régionale de santé reste décisionnaire selon les données dont elle dispose, d'où l'importance de ces recherches pendant trois ans.

On sait aussi que la microalgue toxique se développe dans des eaux à plus de vingt degrés, et devrait donc faire son retour sur notre littoral d'ici fin mai, début juin.

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