À Saint-Brieuc, les jardiniers vont récupérer l'eau de l'église

"Ici, le jardin est en partie à l'ombre d'une église. C'est un inconvénient pour les jardiniers, mais cela présente aussi un avantage notable puisque nous avons une grande surface de récupération d'eau !", s'enthousiasme Yves Flageul, le président des Jardins familiaux de Saint-Brieuc.

L'association gère quatre jardins dont, depuis peu, celui de Saint-Guénolé situé dans le quartier Balzac, entre une mosquée et une église construite au XXe siècle. "Il y a quatre descentes de gouttière sur l'église, côté du jardin. Elles devraient nous permettre de compléter notre approvisionnement en eau", remarque Yves Flageul qui a obtenu la bénédiction des autorités religieuses locales. "Nous avons reçu un très bon accueil de la paroisse et de l'évêché. Sur le principe, il y a un accord."

Marqués par la sécheresse de 2022, les jardiniers briochins ont décidé, lors de leur dernière assemblée générale, de ne plus dépendre du réseau d'eau potable de la ville. Pour tenter d'atteindre cet objectif, Yves Flageul a pris son bâton de pèlerin pour demander la charité. "Nous avons récolté 18 500 euros". Des subventions qui ont notamment permis d'acheter des carports et 40 cuves d'un mètre cube chacune, soit la possibilité de récupérer 40.000 litres d'eau tombée du ciel. Et il y aura donc aussi l'eau du toit de l'église ! "Jusqu'à présent, on était branché sur l'eau de la ville", reconnait Jordan, l'un des jardiniers.

Sinon, il y a la mosquée de Saint-Brieuc située de l'autre côté du jardin mais en contrebas. Récupérer l'eau de cet autre édifice religieux serait beaucoup plus compliqué.