Passer au contenu
Publicité

À Niort, ils se mobilisent pour alerter sur la situation de l'anguille, en danger d'extinction

Par

Plusieurs acteurs se sont retrouvés ce mardi 26 mars à Niort dans les Deux-Sèvres pour alerter sur la situation de l'anguille, espèce en danger critique d'extinction, et dénoncer une dérogation qui élargit de 15 jours la pêche à la civelle, les bébés anguilles.

Les civelles sont les "bébés" anguilles. Les civelles sont les "bébés" anguilles.
Les civelles sont les "bébés" anguilles. © Maxppp - Aquitaine Photos

Sauvons l'anguille ! C'est le message de plusieurs acteurs qui ont décidé d'unir leur force sur ce sujet : le parc naturel régional du marais poitevin, la Fédération de pêche, la Ligue de protection des oiseaux ou encore le restaurateur deux-sévrien David Seguin très engagé sur cette question. Car l'anguille, espèce emblématique du marais poitevin, est en grave danger. Danger critique d'extinction même selon l'UICN, l'Union nationale pour la conservation de la nature, soit le dernier stade avant la disparition définitive.

Publicité

Une dérogation qui ne passe pas

"Ce qui a mis le feu aux poudres c'est la prolongation de la pêche à la civelle, les bébés anguilles", explique Jean-Paul Doron, premier vice-président de la Fédération nationale de pêche et de protection des milieux aquatiques. Dérogation accordée pour 15 jours en mars pour une pêche aux fins de repeuplement, "sur une période où, en théorie, on devrait lui foutre la paix pour qu'il y ait un maximum à pouvoir remonter naturellement. Et chacun sait qu'avec la pêche, il y a une très forte mortalité en raison des conditions à la fois de pêche, de conservation, d'exportation".

Sur les 65 tonnes autorisées à la pêche en France, 70% sont pêchés entre la Loire, la Sèvre niortaise, la Charente et la Gironde. "Les quotas sont surévalués et ne sont absolument pas en adéquation avec ce qui est supportable par l'espèce et par le fait qu'elle est en danger critique d'extinction avec des stocks que l'on voit constamment décliner*",* poursuit Jean-Paul Doron. À cela s'ajoutent le braconnage, la pollution de l'eau ou encore la destruction d'habitat.

"Une prise de conscience collective"

Pascal Duforestel, président du parc naturel régional du marais poitevin appelle à "une prise de conscience collective" qui passe par "une mobilisation des citoyens. Si aujourd'hui quand les gens se présentent dans les lieux touristiques, on leur explique qu'on n'a pas de pâté d'anguilles ou qu'il n'y a pas d'anguilles parce que l'espèce est en voie de disparition, ce sera un signal fort".

Il faut aussi "qu'on puisse se mettre autour de la table avec l'ensemble de ceux qui vivent économiquement que de ces pêches à la civelle. Il ne s'agit pas de dire, ce sont de grands méchants mais faire en sorte qu'il y ait des compensations. Qu'on fasse ce qui a été fait sur le thon rouge, la coquille Saint-Jacques. S'il y a moins de pression pendant quelques années, peut-être que ça peut participer au fait qu'il y ait à nouveau des milliers et des milliers d'anguilles dans nos rivières et qu'on puisse reprendre un cours régulé de pêche à ce moment-là".

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined