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Des sangliers sèment la panique dans la calanque de Saména à Marseille

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Chiens blessés, riverains face à des sangliers qui chargent, poubelles éventrées, c'est devenu le quotidien des habitants de la Calanque de Saména (8e) à Marseille. Les habitants demandent des mesures pour réguler ces hardes parfois agressives et qui semblent s'être installées "pour de bon".

La calanque de Saména est devenue un repère pour les sangliers en recherche de nouriture La calanque de Saména est devenue un repère pour les sangliers en recherche de nouriture
La calanque de Saména est devenue un repère pour les sangliers en recherche de nouriture © Radio France - Fabien LE DU

C'est un lieu magique comme seul Marseille peut en recéler. Les eaux turquoise de la calanque de Saména fleurtent avec le maquis du Parc National des Calanques qui commence quelques mètres plus loin. Nichées dans ce cadre idyllique, quelques maisons semblent à l'abri de tout, ou presque.

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Car depuis quelque temps, les habitants se sentent en danger. La cause : des hardes de sangliers qui se sont installées dans le secteur et qui descendent le soir (mais pas seulement) pour se nourrir dans les poubelles. "Il y a deux jours, tous les voisins de la rue avaient leurs poubelles défoncées, des sacs éventrés jonchaient le sol sur toute la longueur de la rue. Les déchets s'envolaient jusque dans la mer" raconte Jean-Marie, qui tient une coquette maison d'hôte dans la calanque.

À cette époque de l'année, c'est un spectacle quotidien : "les laies ont mis bas, on les voit avec leurs marcassins venir chercher de la nourriture. Les sangliers rentrent dans les conteneurs et ils savent même ouvrir les couvercles !" poursuit Pascal.

"J'ai dû sauter dans la voiture d'un voisin !" (Patricia, habitante de la calanque)

Plus inquiétant, les accidents se multiplient. "Moi, je ne sors plus mon chien le soir. J'ai trop peur. La fois dernière je me suis retrouvée face à un mâle agressif qui allait me charger. J'ai du sauter dans la voiture d'un voisin qui passait par là pour pouvoir rentrer chez moi" explique Patricia.

Trois chiens ont été blessés en quelques jours, dont celui de Nathalie : "je me promenais, ma chienne est allée au contact d'une laie dans un buisson. Elle a reçu un coup de dent au niveau du flan, on a dû la transporter, blessée, chez le vétérinaire."

Une battue impossible en zone urbaine

Devant cette situation, les habitants alertent les autorités et demandent des mesures. "Nous voulons que la population de sangliers soit régulée. On nous explique qu'une battue est impossible, car nous sommes en zone urbaine. Mais il doit bien y avoir une solution" explique Nathalie Anton, vice présidente du Comité d'Intérêt de Quartier de Saména.

"Il faut également des aménagements dans le ramassage des ordures ménagères. On pourrait avoir des poubelles fermées à clé, ou un camion qui passe à heure fixe pour que les habitants sortent leurs poubelles juste avant. Mais on nous répond que c'est impossible" se désespère Jean-Marie, également membre du CIQ.

Le CIQ de Saména va saisir la préfecture et la mairie. "Nous n'avons rien contre les sangliers. Mais on attend quoi ? Qu'il y ait un accident grave avec un enfant ? Il faut agir immédiatement" s'exclame Jean-Pierre, qui pointe également le restaurant local. "C'est dans ses poubelles que les sangliers trouvent le plus souvent à manger".

Les sangliers ont pris l'habitude de se nourrir dans les poubelles du quartier
Les sangliers ont pris l'habitude de se nourrir dans les poubelles du quartier © Radio France - Fabien LE DYU

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