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« Respire » : un nouveau dispositif d'aide aux élèves en difficulté au collège Adalbert de Bouzonville

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Le collège Adalbert de Bouzonville a lancé le dispositif « Respire » pour accompagner tous ses élèves en difficulté scolaire. Trois à quatre heures d'activités par semaine pour aller mieux et se remettre en capacité d'apprendre.

« Respire » fonctionne par session de 6 semaines entre chaque vacances avec un groupe d'une quinzaine d'élèves. « Respire » fonctionne par session de 6 semaines entre chaque vacances avec un groupe d'une quinzaine d'élèves.
« Respire » fonctionne par session de 6 semaines entre chaque vacances avec un groupe d'une quinzaine d'élèves. © Radio France - Natacha Kadur

Il faut parfois sortir du contexte scolaire de l'apprentissage pour mieux y revenir. C'est le pari du dispositif « Respire », lancé de façon inédite en Moselle au sein du collège Adalbert de Bouzonville.

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Un projet lancé depuis la mi-janvier, qui répond au besoin d'accompagner les élèves les plus en difficulté et qui présentent des signes de mal-être.

« Faire autrement »

L'ambition est de proposer à chaque élève qui en aurait besoin d'intégrer une session « Respire », de trois à quatre heures hebdomadaires d'ateliers sur une durée de six semaines entre chaque vacances, au sein d'un groupe d'une quinzaine d'élèves environ : « Quand ils sont dans le dispositif, c'est prévu dans leur emploi du temps. On les sort de cours pour faire une activité, du yoga ou des jeux. Ce sont des enfants qui ne rentrent plus dans les apprentissages, ou très difficilement. Ils sont là physiquement, mais ne prennent quasiment plus les cours. Donc on fait autrement » explique Cathia de Bernardinis, principale adjointe de l'établissement.

L'établissement a sollicité des financements du Conseil national de refondation (CNR) de l'école et également obtenu l'aide du département pour aménager une nouvelle salle d'activité dédiée ainsi qu'une « bulle d'air », une pièce pensée comme un cocon pour pratiquer des activités plus calmes de yoga, de méditation ou de travail sur la gestion des émotions.

« Se sentir bien au collège »

L'équipe pédagogique a identifié près de 150 élèves qui pourraient avoir besoin, au moins ponctuellement, de ce type de soutien, sur les près de 480 qui fréquentent l'établissement : «  Quand on est confronté à une crise, qu'il s'agisse d'une crise d'angoisse d'un élève, une bagarre, des élèves qui s'insultent par exemple, on sait le gérer. Mais on cherchait aussi un moyen de l'anticiper par un travail sur la communication et la gestion de ses émotions. C'est une aide pour la gestion du climat scolaire » détaille Gabrielle Milazzo, coordinatrice ULIS, qui anime des ateliers d'expression.

Toutes celles et ceux qui ont des difficultés d'apprentissage ou d'intégration à l'école sont concernés, et peuvent choisir quel type d'atelier ils souhaitent suivre, les tester : « Je n'en ai pas fait beaucoup mais j'ai pensé que cela pourrait m'aider à parler aux autres et à être plus ouverte » témoigne Lisa, quand Hugo, stressé par ses épreuves de brevet blanc, cherche à décompresser : « Quand je rentre dans cette salle, j'oublie toute ce qui se passe ailleurs, à l'école ou dans ma famille. »

Six enseignants de l'établissement encadrent ces activités, pour « donner de l'attention différemment, en sortant du conditionnement des apprentissages » commente Gabrielle Milazzo. Les résultats ne tardent pas, selon la principale : « Nous avions un élève qui ne venait plus en cours, qui avait de vraies difficultés avec les codes sociaux en milieu scolaire. Au bout de 15 jours d'ateliers, il est là à chaque cours et il nous dit bonjour. »

L'établissement veut continuer à développer son dispositif et pourrait faire intervenir de nouveaux partenaires comme des étudiants en sport ou en santé, des professionnels du bien-être ou de la médiation animale, pour aider ses élèves à se sentir bien avec eux, et donc mieux à l'école.

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