Rentrée sous Covid : en Limousin, syndicats et parents d'élèves assez perplexes
Les écoliers haut-viennois et corréziens retournent à l'école après les vacances de Noël. C'est pourtant une rentrée qui n'est pas très sereine, à en croire les syndicats d'enseignants et de parents d'élèves.
"C'est un peu absurde". Les propos de Fabrice Prémaud, représentant du SNUIPP en Haute-Vienne, sont éloquents à propos de cette rentrée sous Covid, la première de 2022. "Nous sommes le 3 janvier, quelques jours après les fêtes" souligne le responsable syndical, déplorant une situation de nature à "booster l'épidémie".
Il faut dire que le protocole sanitaire dans les écoles, collèges et lycées lors de la rentrée n'a pas changé. Il sera identique à celui en vigueur avant les vacances scolaires, comme l'ont affirmé les syndicats à l'issue d'une réunion rue de Grenelle à Paris, au siège du ministère de l'Education. Le protocole sera donc de niveau 3 (sur 4) dans les écoles élémentaires, et de niveau 2 dans les collèges et lycées. Tous les cours auront lieu en présentiel. Les élèves de six ans et plus devront donc garder le masque, et les brassages resteront limités entre les classes et les niveaux. "Il n'y a aucune anticipation ni préparation de nature à aider à la lutte contre l'épidémie" souligne Fabrice Prémaud.
L'aération des salles de classes en question ?
L'inquiétude se lit aussi sur les visages des parents d'élèves. Plusieurs motifs d'inquiétude : d'abord, la piste envisagée par le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, selon laquelle les élèves pourraient avoir à présenter au moins deux tests négatifs à plusieurs jours d'intervalle, contre un actuellement. Pour l'instant, le ministère parle d'un "axe de travail". "Qui va payer les tests ? Les familles..." alerte Séverine Pineau, co-responsable de la FCPE en Haute-Vienne.
C'est aussi la question des capteurs de CO², qui ont été annoncés en grand pompe et que le ministère souhaiterait, selon le Figaro, ’accélérer la procédure d’installation". Pour Séverine Pineau, c'est "absolument nécessaire, car l'aération n'est pas faite suffisamment dans certains établissements" explique-t-il. "Dans certains établissements, ouvrir les fenêtre signifie alourdir la facture d'électricité. Quant on peut vraiment les ouvrir : dans certains lieux, on a investi sur des fenêtres à bascule qui s'ouvre de seulement 10 cm en hauteur. Est-ce qu'on peut dire qu'on a aéré une pièce comme cela ?"
A la veille des vacances, 3.150 classes étaient fermées en France en raison de l'épidémie, un chiffre "en stagnation", avait alors précisé le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer. En Limousin, elles étaient 24, 10 en Haute-Vienne, 14 en Corrèze, dont une école fermée. Le syndicat SNUIPP a déposé une alerte sociale devant le rectorat, prélude à une grève dans les prochains jours si la situation ne change pas. Un préavis court d'ailleurs toujours jusqu'au 14 janvier prochain.
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