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Réforme des lycées professionnels : "Pourquoi tant de précipitation ?", se demande un proviseur en Moselle

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Au lendemain de la présentation de la réforme des lycées professionnels, le syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale en Moselle déplore un timing serré pour mettre en place les mesures, même si ce n'est "pas une révolution".

Le proviseur du lycée Louis de Cormontaigne était l'invité de France Bleu Lorraine ce vendredi. Le proviseur du lycée Louis de Cormontaigne était l'invité de France Bleu Lorraine ce vendredi.
Le proviseur du lycée Louis de Cormontaigne était l'invité de France Bleu Lorraine ce vendredi. - Capture d'écran Google Maps

"Ces objectifs sont dans la droite ligne de ce que nous faisons déjà actuellement", reconnait Patrick Stemmelin, proviseur du lycée polyvalent Louis de Cormontaigne à Metz, et membre du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale, invité de France Bleu Lorraine, vendredi 5 mai. Emmanuel Macron a présenté jeudi les grandes lignes de la réforme des lycées professionnels, en Charente-Maritime. "C'est une poursuite de la transformation de la voie professionnelle, pas vraiment une grande révolution."

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Parmi les mesures annoncées : l'augmentation de 50% de la durée des stages pendant l'année de terminale. "Ça veut dire qu'il va falloir travailler en amont avec l'ensemble des petites et moyennes entreprises", explique-t-il. "Il y a une vraie difficulté économique en ce moment, c'est parfois compliqué de positionner des élèves dans des formations suivant les secteurs, le territoire ou la filière."

"Un problème éthique"

Les stages seront aussi rémunérés pour les élèves, avec une gratification accordée par l'État de 50 à 100 euros par semaine. "Sur ce point, on est plutôt partagés", admet Patrick Stemmelin. "D'un point de vue économique, évidemment, ça peut être un accompagnement pour les élèves et leurs familles, souvent les plus en difficulté."

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Mais pour le proviseur, cette annonce pose question "d'un point de vue éthique". "La période de stage fait partie intégrante de la formation d'un élève, et il n'est pas payé le reste du temps. Est-ce que la valorisation de l'enseignement professionnel doit passer par la rémunération des élèves ? Je n'en suis pas convaincu."

La réforme commencera à s'appliquer dans les prochaines mois, dès la rentrée de septembre 2023, "alors que les élèves de troisième ont quasiment terminé leur dossier d'orientation", regrette le syndicaliste. "Pourquoi tant de précipitation ? Nous étions en train de participer à des groupes de travail, on n'est pas prêt à remodifier tout ce qu'on a préparé depuis le mois de janvier. Tous les calendriers de stages sont calés, beaucoup de choses sont en jeu."

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