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"On vit à l'euro près" : des jeunes rouennais s'opposent à l'augmentation des loyers au CROUS

Les loyers des logements du CROUS Normandie augmentent de 3,5%. Certains étudiants montent au créneau. Pour eux, dans un contexte d'inflation, l'augmentation des loyers est une très mauvaise nouvelle.

Des aliments sains et à très bon marché peuvent être proposés dans les épiceries solidaires étudiantes Des aliments sains et à très bon marché peuvent être proposés dans les épiceries solidaires étudiantes
Des aliments sains et à très bon marché peuvent être proposés dans les épiceries solidaires étudiantes © Maxppp

C'est une bien mauvaise nouvelle pour les étudiants normands. Le montant des loyers au CROUS, le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires normand augmente de 3,5%. Une décision votée à la majorité, malgré l'opposition des représentants étudiants. Une augmentation assez mal vécue, car selon la Feder, la Fédération des étudiants rouennais, le loyer représente 50% des dépenses mensuelles des étudiants.

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"Un euro, pour un étudiant, c'est un repas"

Cela concerne en tout cas Alice. À 23 ans, elle loue un appartement de 14m² sur le campus de Mont-Saint-Aignan, près de Rouen pour 291 euros par mois. Cela a donc augmenté de quelques euros. Pas grand-chose, mais suffisamment pour être embêtant pour son budget : "Mes parents ne m'aident pas, explique l'étudiante. Je vis donc sur ma bourse, qui est d'environ 400 euros par mois. Je ne peux pas travailler à côté, car je prépare le concours de l'agrégation. Donc je vais à l'épicerie solidaire pour manger convenablement. Quelques euros, cela compte." D'autant que la jeune femme explique ne pas avoir été prévenue de l'augmentation par son CROUS.

"Travailler à côté n'est pas une solution"

Dans cette épicerie solidaire, il y a de plus en plus de monde, remarque Christian Zgheib, le vice-président étudiant du CROUS Normandie. "On ressent ici la précarité étudiante. De l'extérieur, on se dit que ça va, avec l'augmentation des bourses, des APL, mais vu l'inflation en parallèle, la réalité prouve que le quotidien étudiant est de plus en plus difficile. Un euro, pour un actif, ce n'est pas grand-chose, mais pour un étudiant, c'est un repas."

Comme l'explique Alice, impossible pour elle de travailler, ce n'est de toute façon pas souhaitable, relate le jeune élu : "Un étudiant est là pour étudier. Demander à un étudiant de travailler en dehors des cours, ce n'est pas la solution, cela le met à l'écart de la vie étudiante."

La FEDER, fédération des étudiants rouennais, demande au CROUS Normandie de revenir sur sa décision.

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