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Le ministre de l'Éducation nationale accueilli bruyamment à Pau par les parents des écoles bilingues

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Le ministre de l'Éducation nationale était à Pau ce samedi, pour l'inauguration de la Foire. Jean-Michel Blanquer était très attendu. Environ 150 personnes, parents d'élèves et enfants, ont manifesté devant le parc des expositions pour réclamer plus de moyens pour les écoles bilingues.

Les parents des enfants scolarisés en écoles bilingues ont manifesté
Les parents des enfants scolarisés en écoles bilingues ont manifesté © Radio France - Axelle Labbé

La foire de Pau a ouvert ses portes ce samedi. C'est le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, qui a coupé le ruban, aux côtés du maire, François Bayrou.  À l'extérieur, juste devant les grilles du parc des expositions, environ 150 personnes, parents d'élèves et enfants, ont manifesté pour obtenir des postes supplémentaires dans les écoles bilingues, français-basque et français-occitan.

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Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, et le maire de Pau, François Bayrou, dans les allées de la foire
Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, et le maire de Pau, François Bayrou, dans les allées de la foire © Radio France - Axelle Labbé

Ce sont les ikastola, les écoles basques, qui ont fait le plus de bruit, certains parents sont aussi entrés dans la foire, ils ont suivi le cortège officiel pendant toute la visite en scandant : ""Ikastola kexu", c'est à dire "les ikastola en colère".

Les familles des enfants scolarisés en ikastola manifestent à Pau

C'est très désespérant, on a l'impression que tout les ans on avance un petit peu, mais là, aujourd'hui, on fait un gros recul - D. Barneix, président de la fédération 64 des calandreta

Les représentants des calendretas aussi étaient là. Tous réclament des postes supplémentaires pour les écoles bilingues. Daniel Barneix, président de la fédération des calandreta dans les Pyrénées-Atlantiques, est inquiet, car les négociations pour renouveler la convention entre l'État et les écoles bilingues a lieu en ce moment, et ça se ne se présente pas très bien : "cette année, on se retrouve en ikastola avec 25 demandes et cinq postes, et en calandreta avec 13 demandes et deux postes. On a commencé à travailler sur les conventions, les ikastola les ont déjà passées, normalement cela permet de fixer des engagements précis, mais rien n'est respecté. Nous on est en train de travailler, mais on se dit que ça ne sert à rien. On va passer des conventions pour rien... à chaque changement de ministre ou de président, on remet tout question. C'est très désespérant, on a l'impression que tout les ans on avance un petit peu, mais là, aujourd'hui, on fait un gros recul". 

On n'est pas les uns contre les autres, moi je ne suis pas contre les langues régionales, au contraire - J.M. Blanquer

Le ministre, Jean-Michel Blanquer, se défend : "les langues régionales ne sont non seulement pas le parent pauvre de l'éducation nationale, mais elles font l’objet d'une politique d'une particulière bienveillance. Nous respectons pleinement les engagements qui ont été pris. Les personnes qui manifestent veulent plus, mais je ne suis pas la semeuse. Ce n'est pas parce qu'on a de la bienveillance pour les langues régionales qu'on doit introduire des inégalités entre les différents traitements des écoles privées et publiques du territoire. Le taux d'encadrement est plus favorable aujourd'hui que précédemment. Il n'y a évidemment pas de politique contre les langues régionales, bien au contraire, nous les accompagnons, mais nous le faisons raisonnablement et je ne peux pas céder à toutes les revendications, qui viennent de là ou d'ailleurs, c'est une question de raison, au service de l'intérêt général. Il ne faut pas qu'on se trompe, on n'est pas les uns contre les autres, moi je ne suis pas contre les langues régionales, au contraire". 

Des parents de l'école de Bénéjacq et de celle de l'hippodrome à Pau étaient également présents, pour protester contre les fermetures de classe. Une délégation a été reçue par le cabinet du ministre en préfecture pendant sa visite.

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