Grève des enseignants : deux rassemblements dans la Loire et un en Haute-Loire jeudi 1er février

Vos enfants n'auront peut-être pas cours ce jeudi 1er février, pas d'enseignants dans leurs classes, à cause d'une grève dans l'éducation nationale. Les principaux syndicats (FSU, CGT Educ'Action, SUD éducation, FNEC-FP FO, SE-UNSA, SGEN-CFDT) appellent à manifester partout en France. Dans la Loire et en Haute-Loire, trois rassemblements sont prévus :

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• Saint-Étienne à 10h30 : au départ de la bourse du travail en direction de la DSDEN, rue des Docteurs-Charcot
• Roanne à 10h30 : depuis les inspections du 1er degré (avenue de Lyon) jusqu'à la sous-préfecture
• Le Puy-en-Velay à 10h30 : devant l'inspection d'académie

Des revendications nombreuses

La liste des revendications est longue et les mêmes depuis des années, à commencer par les effectifs dans les classes et donc le manque de moyen humain. "En collège aujourd'hui dans l'académie de Lyon, pour commencer à réfléchir à ouvrir une classe, il faut 30 élèves par classe !", souligne Yves Bornard, co-secrétaire du syndicat FSU dans la Loire. 
Pour illustrer leurs propos, les syndicats évoquent "le choc des savoirs" voulu par Gabriel Attal en collège : "Il veut la mise en place de groupes en 6ème et 5ème pour les maths et le français, mais on ne sait pas comment on fat parce que si on divise des classes il va falloir plus de profs, or quand on regarde les concours en maths et en français il n'y a pas pléthore de candidats".

Le métier n’attire plus, à cause notamment des salaires : c’est la deuxième revendication, la FSU réclame 300 euros de plus par mois. Les enseignants veulent aussi un vrai salaire et un statut de fonctionnaire pour les AESH, qui accompagnent les enfants handicapés : "L'école inclusive est dans un état lamentable, on peut même dire qu'elle n'a jamais été mise en place ! Il y a environ 250 élèves qui attendent des places en institut et ce sont des élèves en souffrance parce qu'il ne suffit pas de les inscrire à l'école pour dire qu'elle est inclusive, il faut des moyens, abaisser les effectifs et former les enseignants".

Les syndicats inquiets pour la carte scolaire

Au-delà des revendications sur les salaires et les moyens, il y a aussi la carte scolaire qui inquiète les syndicats. La carte de Haute-Loire a été publiée mardi 30 janvier, celle de la Loire sera officiellement dévoilée le 6 février. On sait d'ores et déjà que la Loire devra faire avec des effectifs constants, aucun poste ne sera créé, ce qui veut dire que si une école a besoin d’une classe en plus, il faudra la supprimer ailleurs. Ca se vérifie dans la liste des syndicats, puisque l’académie prévoit une soixantaine de fermetures et une soixantaine d’ouvertures de classes, justifiées par la perte de 568 élèves l’année prochaine en maternelle et primaire.

Les chiffres, c’est ce qui pose problème en Haute-Loire : l’administration annonce 211 élèves en moins quand les syndicats en compte 172 en plus. Ils ne s’appuient pas sur les mêmes données pour compter. Résultat, la Haute-Loire va perdre 12 postes à la rentrée prochaine, surtout dans l’Est du département : Saint-Ferréol-d’Auroure, Monistrol, Bas-en-Basset. Pour les syndicats c’est mathématique : des postes en moins c’est des classes surchargés, donc des conditions de travail dégradés et des parents qui font le choix des écoles privées.