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Grève au collège Jean-Auriac d'Arveyres après l'agression d'un professeur

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Un quart des professeurs du collège Jean-Auriac d'Arveyres, qui compte 700 élèves, a passé ce lundi devant les grilles en soutien au professeur de mathématiques qui a reçu, lundi 15 janvier, un coup de poing par un élève de 3e.

Enseignants et parents d'élèves ce lundi matin devant le collège Jean-Auriac Enseignants et parents d'élèves ce lundi matin devant le collège Jean-Auriac
Enseignants et parents d'élèves ce lundi matin devant le collège Jean-Auriac © Radio France - Arnaud Carré

"Enseigner sans saigner", la banderole est accrochée aux grilles du collège Jean-Auriac à Arveyres. En septembre, l'infirmière scolaire avait été agressée par un élève qui n'avait pas pris ses médicaments. Lundi 15 janvier, un élève de 3e, accompagné de deux camarades, entre dans une classe pour frapper un enseignant au visage. Scène rare dans un collège sans histoires, mais qui ne doit pas être banalisée et qui inquiète Stéphane, parent d'élève.

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"Je me pose beaucoup de questions, ça fait déjà deux fois cette année qu'il y a des faits de violence contre des adultes. Je me demande comment ça se passe dans la cour de récréation ? Cet élève aurait dû être en cours ou en permanence. Est-ce que les élèves se promènent comme ils veulent dans les couloirs ? Est-ce qu'il y a un manque de moyens, est-ce que c'est géré comme il faut ?"

"On se sent très isolés"

Une dizaine de professeurs, soit un quart du corps enseignant, a cessé le travail. En soutien avec eux, des collègues de plusieurs établissements du Libournais, notamment ceux du collège Marguerite Duras et du lycée Jean Monnet où des enseignants avaient reçu des menaces de mort le mois dernier.

Les enseignants grévistes réclament plus de dialogue avec leur direction.
Les enseignants grévistes réclament plus de dialogue avec leur direction. © Radio France - Arnaud Carré

Pour Isabelle Briche, professeure de français et de latin depuis huit ans à Arveyres, il y a cette violence, pas plus pas moins qu'ailleurs, et qui est finalement le reflet de la société, mais aussi le manque de soutien d'une direction qui a tout fait, selon elle, pour passer l'agression sous silence.

"On se sent très isolés, peut-être aussi peu soutenus de la part de notre hiérarchie. Les gendarmes n'ont pas été appelés au moment de l'incident. Notre collègue n'a pas été accompagné chez les gendarmes. Il a déposé plainte, mais seul. Il est encore très choqué psychologiquement, il souhaite pouvoir reprendre le travail au plus vite. Mais il dit lui-même que ce n'est pas simple de se remettre de ce genre de situation."

Sollicitée, la direction nous a renvoyé vers le rectorat qui n'a jusqu'ici pas répondu à nos demandes. Selon nos informations, l'élève agresseur devrait passer en conseil de discipline le 1er février.

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