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Éducation : les enseignants appelés à la grève ce mardi contre les groupes de niveau au collège et pour les salaires

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Des syndicats d'enseignants appellent à la grève et à manifester ce mardi 2 avril pour demander l'abandon des mesures du "choc des savoirs", en particulier les groupes de niveau au collège, mais aussi pour les salaires et des moyens pour l'école publique.

Les enseignants ont manifesté le 24 mars 2022 à Paris contre les groupes de niveaux et pour réclamer plus de moyens pour l'école publique. Les enseignants ont manifesté le 24 mars 2022 à Paris contre les groupes de niveaux et pour réclamer plus de moyens pour l'école publique.
Les enseignants ont manifesté le 24 mars 2022 à Paris contre les groupes de niveaux et pour réclamer plus de moyens pour l'école publique. © Maxppp - Bruno Levesque

Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, avec le SNEP-FSU (éducation physique et sportive), SUD Education, la CGT éduc'action et la FNEC-FP FO appellent à la grève et à manifester ce mardi 2 avril pour demander l'abandon des mesures du "choc des savoirs"l'ensemble de mesures annoncées par le gouvernement- et en particulier les groupes de niveau au collège qui, selon eux, organisent le "tri des élèves", mais aussi pour les salaires et des moyens pour l'école publique. Les syndicats souhaitent "amplifier la mobilisation" et des manifestations à Paris et dans plusieurs villes de France sont attendues.

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"Depuis des mois, les personnels se mobilisent contre les groupes de niveau. Grèves les 1ᵉʳ et 6 février, actions locales, vote contre 'le choc des savoirs' en CSE (Conseil supérieur de l'éducation), réunions publiques avec les parents d'élèves, opération collèges morts... Nos organisations soutiendront toutes les reconductions là où cela est possible", assurent les syndicats.

"Passage en force"

L'arrêté sur la mise en place de "groupes" en mathématiques et en français au collège a été publié le 17 mars au Journal officiel, avec une formulation qui ne reprend pas les termes de "groupes de niveau", mais de groupes "constitués en fonction des besoins des élèves".

Ces groupes entreront en vigueur à compter de la rentrée scolaire 2024 pour les classes de sixième et de cinquième et à compter de la rentrée scolaire 2025 pour les classes de quatrième et de troisième. "Le gouvernement est fébrile et en vient à passer en force, en publiant des textes, au mépris de l'avis de la profession", ont dénoncé les syndicats, jugeant cette publication "inacceptable et irresponsable".

"Tri" des élèves

"Il n'y a pas de tri, je refuse le tri social des élèves", a répliqué sur France Inter Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation nationale. Ces groupes, a défendu la ministre, seront constitués sur "la base des évaluations nationales" effectuées "en début d'année" mais aussi en tenant compte des "observations des professeurs faites lors des trois ou quatre semaines en classe entière". C'est "en fonction des compétences à acquérir lors de la première séquence" que les élèves seront répartis, selon leurs besoins, a assuré Nicole Belloubet.

Groupes de niveau : "Je refuse le tri social des élèves", affirme la ministre Nicole Belloubet

"Ces groupes ne seront pas figés toute l'année", a-t-elle ajouté. "Au contraire, nous donnons du temps en classe entière pour brasser les groupes en cours d'année, pour que nous puissions découper des séquences pédagogiques qui correspondent aux meilleurs apprentissages". L'objectif, a rappelé la ministre, est "d'améliorer les résultats des élèves" dans ces "deux apprentissages fondamentaux" que sont le français et les mathématiques.

Nicole Belloubet se dit par ailleurs "certaine" que le gouvernement aura "les moyens de mettre en place les groupes de niveau" en recrutant des enseignants, et pas seulement via les concours. "Au-delà de ceux qui entrent par concours, il faudra que nous recrutions des personnels contractuels", a-t-elle cependant admis. Pour pallier le manque de professeurs, le gouvernement envisage de déplacer les concours des premier et second degré à bac+3. Nicole Belloubet affirme qu'il s'agit pour l'heure "d'une hypothèse de travail", encore en attente d'arbitrages. "Rien n'interdira que ces enseignants prolongent jusqu'au master en travaillant dans les classes par ailleurs", a-t-elle affirmé.

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