Éducation aux médias : ce principal de collège veut "montrer qu'il y a autre chose" que TikTok et Instagram

La semaine d'éducation aux médias se déroule en ce moment dans les établissements scolaires partout en France. Des journalistes ou intervenants extérieurs partent à la rencontre des élèves, des ateliers sont aussi organisés. Quasiment un quart des moins de 35 ans s'informe quotidiennement via des influenceurs sur les réseaux sociaux, selon le baromètre de confiance à l’égard des médias. L'enjeu est donc de taille pour les personnels de l'Éducation nationale.

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"De ce que nous constatons, nos élèves passent jusqu'à quatre ou cinq heures par jour sur les supports numériques, et dans la majorité des cas, la source d'information privilégiée va être les différents réseaux sociaux mais aussi des groupes WhatsApp ou ils se partagent des infos et des supports d'infos", décrypte Jean-François Arnaud, le principal du collège Pierre Moreto à Thuir.

"Leur montrer qu'il y a autre chose"

"Les influenceurs sont très populaires, confirme-t-il. Parce qu'ils ont un âge proche du leur, ils parlent leur langage, ils abordent des thématiques proches de leur vie quotidienne". Alors comment aider les adolescents à séparer le vrai du faux au milieu de cette surinformation ? "C'est tout le travail qu'on essaye de mener ! C'est tout naturel que les adolescents soient sur les réseaux sociaux, on ne peut pas empêcher le phénomène, mais notre travail c'est de leur apprendre dans ce monde ou il y a beaucoup de canaux d'information, à savoir discerner une information fiable et une qui ne l'est pas, une source fiable d'une qui ne l'est pas, et d'ouvrir leurs horizons sur d'autres médias. C'est leur montrer qu'il y a autre chose, leur dire aussi qu'il faut avoir un esprit critique."

Reconnaitre des images générées par l'intelligence artificielle

L'éducation aux médias est donc dans les programmes scolaires tout au long de l'année, dans toutes les matières et à tous les niveaux. Par exemple en arts plastiques : "On travaille sur des œuvres d'arts et le professeur fait un escape game sur ce sujet-là. Et on peut être amenés à comparer des œuvres, à s'interroger sur son origine, d'où est-ce qu'elles proviennent, et analyser des images puisqu'aujourd'hui les falsifier est à la portée de n'importe qui". De quoi les sensibiliser aux fameux "deep fakes", ces fausses images ou vidéos générées par l'intelligence artificielle.