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"Choc des savoirs" : opération collège mort à Briec

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Une cinquantaine de parents d'élèves, collégiens et enseignants étaient réunis ce vendredi midi pour une opération "collège mort" à Briec, dans le Finistère. Ils s'opposent à la réforme du "choc des savoirs" lancée en décembre par le ministre de l'Education d'alors, Gabriel Attal.

Sur les 454 élèves de l'établissement, seuls 24 étaient en cours ce vendredi au collège de Briec Sur les 454 élèves de l'établissement, seuls 24 étaient en cours ce vendredi au collège de Briec
Sur les 454 élèves de l'établissement, seuls 24 étaient en cours ce vendredi au collège de Briec © Radio France - Antoine Krempf

Le mouvement a été massivement suivi ce vendredi midi au collège Pierre Stéphan à Briec, dans le Finistère. Une cinquantaine de parents d'élèves, de collégiens et enseignants ont manifesté devant l'établissement pour s'opposer à la réforme du "choc des savoirs" lancée en décembre dernier par Gabriel Attal, aujourd'hui Premier ministre mais à l'époque ministre de l'Education nationale. Cette réforme prévoit notamment de constituer des groupes de niveaux pour les élèves de 6e et 5e en français et en maths. Ce midi, sur les 454 élèves que compte le collège, seuls 24 étaient en cours.

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Stigmatisation des élèves

L'APE, l'association des parents d'élèves du collège, s'oppose à une forme de "tri". Mettre en place ces groupes de niveaux revient à une "stigmatisation des élèves", pointe Arnaud Goapper, le président de l'APE. "On va trier les élèves en fonction d'une seule évaluation très formatée", le PISA (programme international pour le suivi des acquis). "Ca veut dire que des élèves vont devoir travailler à part parce qu'ils sont moins bons. Et ça, on ne le supporte pas. On ne peut pas concevoir un tri des élèves comme ça, quel que soit le niveau de l'élève, quelles que soient ses capacités", poursuit le président de l'APE. "Nous, la primauté, c'est le groupe classe et l'hétérogénéité dans un groupe classe et ça fonctionne bien. Les meilleurs tirent les plus faibles et on travaille en petit groupe. Il y a tout un tas de modalités pédagoqiques."

Moyens constants

Par ailleurs, les parents d'élèves assurent que cette réforme va se faire "à moyens constants". "Le collège [de Briec] étant bien positionné au niveau de ces résultats, on n'obtient pas les moyens nécessaires pour mettre en place ces groupes de niveaux", poursuit Arnaud Goapper. Il estime que "le collège va être obligé de faire avec les heures qu'on lui donne et si on veut davantage de groupe, eh bien il va falloir restreindre, voire supprimer des dispositifs qui existent, des dédoublements de classes dans certaines disciplines, certains projets pédagogiques, certains dispositifs de soutien qui existent déjà et qui font leurs preuves depuis cette année en français et en maths".

Le collège de Briec n'est pas le seul mobilisé contre cette réforme. Les parents d'élèves du collège de Plouay, dans le Morbihan, appellent à un rassemblement contre le "choc des savoirs" ce samedi 13 avril à 10h.

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