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"C'est un des plus beaux métiers du monde", Sophie Loré, institutrice en Mayenne part à la retraite

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C'est les vacances ce mardi 6 juillet. Les 30 000 écoliers mayennais disent au revoir à leurs maîtresses pour deux mois. Mais pour Sophie Loré, c'est un adieu, après 40 ans d'enseignement, la directrice de l'école de Bonchamp-lès-Laval part à la retraite. Elle revient sur "le métier de sa vie".

À Bonchamp-lès-Laval, Sophie Loré est directrice depuis six ans. À Bonchamp-lès-Laval, Sophie Loré est directrice depuis six ans.
À Bonchamp-lès-Laval, Sophie Loré est directrice depuis six ans. © Radio France - Selma Riche

"Je suis entrée à l'école à 2 ans et je n'ai jamais quitté l'école", sourit Sophie Loré. Ce mardi 6 juillet, la directrice et institutrice des élèves de petite section à l'école de Bonchamp-lès-Laval donne son dernier cours. Après 40 ans d'enseignement, la Mayennaise rend ses craies et ses stylos rouges pour une retraite bien méritée.

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Une lignée d'enseignants

La carrière de Sophie Loré commence en 1981 à sa réussite au concours de l'Éducation nationale. "100 ans pile-poil après le vote des lois de l'école publique, gratuite et laïque de Jules Ferry. Ce n'est pas un hasard", précise l'enseignante. "Je suis issue d'une lignée d'enseignants. J'avais parmi mes grands-parents, mes arrière-grands-parents et mes arrière-arrière-grands-parents, des enseignants de l'école publique. Pour moi, ça veut dire quelque chose."

Après 20 ans en Loire-Atlantique, l'institutrice revient sur ses terres mayennaise à l'école de Bonchamp-lès-Laval. "À l'époque où j'étais en formation, cette école, tout le monde rêvait. Elle venait d'être construite et elle représentait le summum de la modernité, se souvient Sophie Loré. Et c'est ici que je termine. La boucle est bouclée."

Je ne retiens que les bons souvenirs.

Alors, en bouclant la boucle, Sophie Loré ne peut s'empêcher de faire un bilan de ce métier "l'un des plus beaux du monde". Elle admet des moments difficiles, particulièrement ces dernières années. "Il y a eu d'abord une crise sécuritaire avec les attentats qui nous ont plongé tous un peu dans une nouvelle difficulté. Non contente d'instruire et d'éduquer, il a fallu aussi protéger nos élèves et on s'est mis à devenir des vigiles." Sans oublier bien sûr la Covid-19. "On a embrayé avec la crise sanitaire, qui empiète sur le scolaire et sur les relations qu'on peut avoir avec nos élèves, à cause du masque déjà."

Entre 900 et 1 000 élèves

Alors Sophie Loré ne veut retenirque les bons souvenirs. Elle a fait le calcul : en 40 ans, elle a eu entre 900 et 1 000 élèves, principalement des élèves de maternelle. "J'ai aussi appris à lire à peu près de 150 enfants. C'est quand même merveilleux de se dire que j'ai mené les enfants dans leurs premiers apprentissages. J'ai été la maîtresse de la découverte de l'école et c'est formidable."

L'école nous apporte beaucoup de bonheur, et c'est ça que je veux garder au bout de ces 40 ans.

Si elle devait donner un conseil à des futurs enseignants, ce serait d'être patient. "C'est la qualité principale qu'il faut pour transmettre. Et du courage aussi. "Ils auront sans doute aussi beaucoup de bonheur parce que l'école nous apporte aussi beaucoup, beaucoup de bonheur. Et moi, c'est ça que je veux garder au bout de ces 40 ans."

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