Strasbourg : depuis sept ans, une institutrice propose des petits-déjeuners à ses élèves
En ce 4 novembre, plusieurs nouveautés arrivent à l'école. Les enfants ont droit désormais à un repas végétarien par semaine. Dans les écoles REP et certaines zones rurales, le petit-déjeuner gratuit se déploie progressivement.
C'est l'une des mesures emblématiques du plan de lutte contre la pauvreté du gouvernement : un petit-déjeuner gratuit à l'école. La mesure se déploie progressivement à partir du lundi 4 novembre dans les écoles REP (Réseau d'éducation prioritaire) et dans certaines zones rurales. À terme, elle devrait toucher 100.000 enfants au niveau national, et 4.200 en Alsace (1.000 dans le Bas-Rhin, 3.200 dans le Haut-Rhin).
À Strasbourg, cela fait déjà sept ans que l'institutrice Céline Haller a mis en place ces petits-déjeuners dans sa classe de CM2, à l'école Rosa Parks, classée REP+ et située dans le quartier de Hautepierre. "J'étais en leçon de sciences, et nous parlions d'alimentation. Un enfant m'a dit 'Tu sais maîtresse, je n'ai pas pris mon petit-déjeuner ce matin'. J'ai demandé à la classe 'Qui n'a pas pris son petit-déjeuner ?' Seuls cinq enfants sur 19 en avaient pris un, explique l'enseignante. Je ne me doutais pas que c'était à ce point-là. J'accueillais mes élèves à 8h30, et je ne me posais pas du tout la question de savoir pourquoi ils étaient fatigués, pourquoi ils n'étaient pas motivés."
On a décidé de prendre le petit-déjeuner ensemble.
Céline Haller a financé les petits-déjeuners en trouvant elle-même des sponsors et en demandant deux euros par mois aux parents. Aujourd'hui, deux fois par semaine, les enfants déterminent un budget et composent des menus qu'ils cuisinent ensuite eux-mêmes. Avec l'application du plan pauvreté, ces petits-déjeuners sont désormais financés par l'Éducation nationale et entièrement gratuits pour les familles.
Autre nouveauté de ce 4 novembre : dans tous les établissements scolaires, les enfants ont droit à un repas végétarien par semaine. Conséquence de la "loi Alimentation", l’expérience sera menée pendant deux ans. Objectif : faire évoluer les pratiques alimentaires et évaluer le gaspillage alimentaire.
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