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VIDÉO - Le cri de désespoir des viticulteurs gardois à Saint-Geniès-de-Malgoirès : "On va tous crever"

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Du vin français qui ne se vend plus face à la concurrence des vins importés de l'étranger : à Saint-Geniès-de-Malgoirès (Gard), des viticulteurs lancent un SOS au gouvernement. "On est obligé de mourir, on va tous crever !"

Les viticulteurs de la cave de Saint-Genies-de-Malgoires ont réuni de nombreux élus pour exprimer leurs inquiétudes Les viticulteurs de la cave de Saint-Genies-de-Malgoires ont réuni de nombreux élus pour exprimer leurs inquiétudes
Les viticulteurs de la cave de Saint-Genies-de-Malgoires ont réuni de nombreux élus pour exprimer leurs inquiétudes © Radio France - Grégory Jullian

Une centaine de personnes étaient réunies ce vendredi en début d'après-midi à Saint-Geniès-de-Malgoirès, dans le Gard. Un rassemblement à l'appel de viticulteurs en détresse. Plusieurs élus ont répondu à l'appel : les députés Michel Sala (LFI), Yoann Gillet (RN), Nicolas Meizonnet (RN) et Pascale Bordes (RN), et les sénateurs Denis Bouad (PS) et Laurent Burgoa (LR), ainsi que plusieurs maires. "On est obligé de mourir, on va tous crever (...) J'ai trois garçons, pourvu qu'ils ne fassent pas le même métier (...) Pour le moment, on est dans la diplomatie, mais ça ne durera pas."

La récolte 2023 ne se vend pas, ou très mal. Des caves coopératives ont toujours les cuves pleines. "Au sein du Languedoc, il reste cinq à six millions d'hectolitres à vendre", selon Freddy Paulet, exploitant agricole à Moussac. "Dans quatre mois, on vendange. Si rien n'est fait, les collègues n'ont pas la place de vendanger, les marchés sont à zéro, les cours s'effondrent. On fait comment ? Les banques ne veulent pas, ne veulent plus prêter (...), on arrive au bout du mur."

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Le vin espagnol en ligne de mire

Ils dénoncent en particulier le vin étranger importé. "Chaque année, l'Espagne nous envoie entre sept et huit millions d'hectolitres. Si ça continue comme ça, la viticulture ça ne sera plus qu'un souvenir (...) l'an prochain en novembre on n'est plus là. Avec le stock qu'il y a dans les caves, ça sera invendable, ça ne vaut rien."

Freddy Paulet ajoute à propos des vins étrangers : "Des vins traités avec des produits interdits en France depuis 20 ans (...) Qu'on soit aux mêmes normes ! Les produits sanitaires ce n'est pas la même chose, les salaires idem, les charges non plus. "

Les viticulteurs réclament comme l'an dernier la mise en place d'une distillation de crise. "On ne sait plus comment faire".

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