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Reconfinement : à Bordeaux, les restaurateurs s'en sortent difficilement avec la vente à emporter

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Fermés depuis le reconfinement, les restaurateurs de Bordeaux sont de plus en plus nombreux à se lancer dans la vente à emporter. Si elle leur permet de maintenir un minimum d'activité, elle n'empêche pas une baisse de leur chiffre d'affaires.

Nathalie, qui tient la pâtisserie Michel Mabelle à Bordeaux, prépare des gâteaux pour la vente à emporter, le 14 novembre 2020 Nathalie, qui tient la pâtisserie Michel Mabelle à Bordeaux, prépare des gâteaux pour la vente à emporter, le 14 novembre 2020
Nathalie, qui tient la pâtisserie Michel Mabelle à Bordeaux, prépare des gâteaux pour la vente à emporter, le 14 novembre 2020 © Radio France - Margot Turgy

"Sur 10 clients, on en reçoit aujourd'hui plus que trois ou quatre." Morgane, gérante du restaurant hawaïen PokeMoon, situé dans le quartier des Chartrons à Bordeaux, ne peut que constater une baisse de la fréquentation de son établissement. Comme beaucoup d'autres restaurants bordelais, PokeMoon ne fonctionne plus qu'avec la vente à emporter depuis le reconfinement. "Moi la première, pendant le premier confinement, je préférais rester chez moi à me concocter des petits plats. Là, même si ce deuxième confinement est plus léger, il y a une réelle baisse du nombre de clients. On s'y attendait", explique Morgane.  

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Des clients moins nombreux et qui consomment moins. C'est ce que constate Nathalie. Elle tient la pâtisserie Michel Mabelle, dans le quartier Saint-Michel : "Une vente à emporter, ce n'est pas l'équivalent d'un panier moyen pris sur place, avec des personnes qui auraient pris deux gâteaux pour un goûter ou qui auraient commandé une deuxième boisson," détaille-t-elle. En une semaine, Nathalie a perdu 40% de chiffre d'affaires. 

La vente à emporter, un coût pour les restaurateurs 

Pour ces restaurateurs, la vente à emporter a aussi un coût : "Ce n'est pas la même marge que lorsqu'on fait de la vente sur place. Il y a l'emballage, qui représente un budget conséquent", explique la pâtissière Nathalie. Autre source de dépense due à la vente à emporter : les plateformes de livraison, qui prennent en moyenne 30% de commission par commande."On a accepté d'être aussi les employés d'Uber et Deliveroo. On n'a pas le choix, si on veut rester en vie", soupire Morgane.  

Une autre difficulté est venue s'ajouter ce samedi 14 novembre pour les restaurateurs bordelais : la fin de la vente à emporter à partir de 22h, sur décision de la préfète Fabienne Buccio. Clément Warlier, gérant de la pizzeria Tripletta dans le quartier Saint-Michel, a du mal à comprendre cette mesure : "Je ne sais pas ce que ça va apporter" dans la lutte contre le Covid-19, "parce que les ventes après 22h sont rares. On travaillait déjà sur des horaires de repas traditionnels depuis quelques temps," explique-t-il. 

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