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Privatisation des TER : les cheminots de Dordogne manifestent devant le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine

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Les syndicats de cheminots appellent à une manifestation, ce lundi 12 juin, devant le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine qui doit se prononcer sur l'ouverture à la concurrence des trains régionaux. Ils se sont déjà mobilisés devant la mairie de Périgueux jeudi dernier.

Des cheminots de Dordogne se sont réunis jeudi devant la mairie de Périgueux avant leur manifestation à Bordeaux ce lundi Des cheminots de Dordogne se sont réunis jeudi devant la mairie de Périgueux avant leur manifestation à Bordeaux ce lundi
Des cheminots de Dordogne se sont réunis jeudi devant la mairie de Périgueux avant leur manifestation à Bordeaux ce lundi © Radio France - Gabin Grulet

Départ 5h45, direction Bordeaux. Les cheminots de Dordogne se sont donnés rendez-vous tôt ce lundi 12 juin pour se rendre devant le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. Ils souhaitent accentuer la pression avant que les élus se prononcent en séance plénière sur l'ouverture à la concurrence des TER à l'horizon 2028. Devant la mairie de Périgueux jeudi dernier, ils ont déjà montré leur opposition à une privatisation qui ne seraient, selon eux, pas bénéfiques, ni aux employés, ni aux usagers.

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"C'est un leurre de faire croire que la privatisation est le remède pour régler les problématiques de transport", dénonce Jérôme Jean, secrétaire de la CGT Cheminot à Périgueux. Depuis 2018 et l'adoption de la loi "pour un nouveau pacte ferroviaire", des appels d'offre sont lancé pour ouvrir les trains régionaux à la concurrence. Le syndicaliste demande surtout "plus de moyens financiers et matériels".

"Ce sera un échec"

Devant les grilles de la mairie de Périgueux, les manifestants souhaitent interpeller la maire Delphine Labails, en tant que conseillère régionale, pour la convaincre de se positionner "contre l'ouverture à la concurrence". Une formule que rejette Jérôme Jean qui préfère parler de "privatisation". "Si c'était une ouverture à la concurrence, l'entreprise privée arriverait avec son matériel et son personnel. Là, les trains changeront de couleur, mais ce sera le même personnel et le même matériel", justifie-t-il.

Le responsable syndical prend l'exemple de la privatisation d'EDF. "Les prix ont explosé, le service s'est détérioré, les conditions sociales des salariés se sont dégradées", assure celui qui prédit déjà "l'échec" d'une telle décision. Les cheminots disent aussi regretter un manque de concertation et affirment que les usagers seront les premiers pénalisés.

Des suppressions de lignes ?

Arnaud tient la banderole sur laquelle on peut lire : "Trains privatisés ? Non merci !". Le cheminot depuis 23 ans est particulièrement inquiet pour la Dordogne : "Dans le département, il y a des petites gares, donc on craint la suppression de lignes, d'arrêts ou de trains, car l'opérateur privé cherche à faire du pognon". Avec son épouse, aussi cheminote, ils tiennent à rester dans le secteur public.

Pour Fabien, cheminot, une privatisation "n'annonce rien de bon". Celui qui réclame "de meilleures conditions de travail" se rend à Bordeaux ce lundi et espère que la majorité ne votera pas l'ouverture à la concurrence des TER.

Les autres partis politiques se sont déjà positionnés. Les élus de la Nupes voteront contre l'ouverture à la concurrence tout comme ceux du Rassemblement national. Les membres de Renaissance appellent, eux, à recentrer le débat sur d'autres sujets, car l'ouverture à la concurrence, disent-ils, est de toute façon inscrite dans la loi.

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