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Précarité étudiante : "Quand je suis chez moi, j'avoue que j'ai un peu faim", témoigne un Limougeaud

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Le saut d'un repas pour certains, l'impasse sur les loisirs pour d'autres... la rentrée universitaire 2023 a commencé sous le signe de la précarité étudiante. Dans ce contexte, le recteur délégué à l'enseignement supérieur de Nouvelle-Aquitaine est venu rencontrer les étudiants limougeauds.

Le recteur délégué à l'enseignement supérieur, à la recherche et l'innovation de Nouvelle-Aquitaine, est venu rencontrer les étudiants de Limoges. Le recteur délégué à l'enseignement supérieur, à la recherche et l'innovation de Nouvelle-Aquitaine, est venu rencontrer les étudiants de Limoges.
Le recteur délégué à l'enseignement supérieur, à la recherche et l'innovation de Nouvelle-Aquitaine, est venu rencontrer les étudiants de Limoges. © Radio France - Philippine Thibaudault

La précarité étudiante au cœur de la rentrée universitaire. Près d'un étudiant sur deux a déjà sauté un repas à cause de l'inflation, selon une étude publiée par l'association Cop1. En réponse, les montants des bourses du Crous, le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires, ont augmenté de 37 à 127 euros. En Nouvelle-Aquitaine, ce sont donc 2.797 étudiants supplémentaires qui peuvent prétendre à une bourse. Dans ce contexte, le recteur délégué à l'enseignement supérieur, à la recherche et l'innovation de Nouvelle-Aquitaine, Claudio Galderisi, est venu vérifier par lui-même les avancées du Crous.

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69% des étudiants de Limoges qui vont au restaurant universitaire, mangent tous les jours pour un euro. Entre les plateaux et les caisses à couverts, le haut fonctionnaire en costume-cravate détonne. Les étudiants sont attablés et le regardent avec curiosité. "Dites donc, il y a du monde" s'étonne le recteur. "Hier, nous avons fait 1.400 couverts" confirme le responsable de la restauration universitaire.

Un rentrée sous le signe de la précarité

Le recteur est notamment venu pour rencontrer les étudiants. Il échange quelques mots avec Emmanuel, un étudiant qui travaille au Crous en parallèle de ses études. "Comment se passe votre rentrée ?" l'interroge le recteur. Pour l'étudiant, tout se passe bien, mais il n'ignore pas les difficultés financières qui en concernent d'autres. "Je travaille à l'accueil, du coup je le vois d'un petit peu plus près : les étudiants, ils arrivent, ils cherchent tout le temps du travail" témoigne-t-il.

Le recteur, pour sa part, défend les différentes mesures prises par l'État pour lutter contre la précarité étudiante. "Le gel des loyers, le gel des droits d'inscription, le repas à un euro, les aides sociales qui ont été multipliées" énumère Claudio Galderisi.

"L'argent reste quand même une source de stress"

Evan, un étudiant en troisième année de management du sport à Limoges, ne voit pas d'améliorations. Il travaille le soir après les cours, pour payer son loyer. "Ça me fait des fois finir la journée à 22h30, c'est difficile. J'arrive quand même à gérer mon temps et à pouvoir souffler et ne pas être trop fatigué pour l'instant. Je travaille et je gagne 550 euros par mois parce que je suis boursier" explique Evan.

"Même en vivant de manière convenable et en essayant de faire du sport, ou de faire des choses culturelles, à la fin du mois, quand j'ai 50 euros, je suis content. Sinon, je suis à découvert. Je mange au Crous le midi. Le soir, quand je suis chez moi, j'avoue que j'ai un peu faim. Après manger, j'aimerais bien un dessert, mais ça n'est pas toujours évident. L'argent reste quand même une source de stress, c'est vrai que ça peut jouer un peu sur le moral" conclue Evan.

L'étudiant attend d'entrer dans la vie active, pour enfin sortir de cette précarité étudiante. Mais avant ça, il lui reste encore deux à quatre ans, avant d'obtenir son master ou son doctorat.

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