Environ 2.000 personnes manifestent en Isère pour les salaires et les retraites

Les drapeaux des syndicats ont de nouveau flotté dans les rues iséroises ce vendredi 13 novembre. L'intersyndicale appelait à une journée de mobilisation pour les salaires, l'égalité salariale femme-homme et les retraites. Des manifestants ont répondu à l'appel à Grenoble, Voiron, Roussillon, Vienne et Bourgoin-Jallieu ce matin.

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Sans surprise, c'est à Grenoble que le cortège était le plus fourni avec environ 1.500 manifestants dans les rues, entre la gare et la place de Verdun - la police a compté 1.300 personnes, la CGT 2.000.

"C’est difficile de boucler les fins de mois" constate un salarié de l'industrie. "La fin du mois arrive de plus en plus tôt, abonde une agente hospitalière. Le coût de la vie augmente, il faut que les salaires soient indexés sur cette augmentation." "Si on pouvait caler les les traitements des fonctionnaires sur l’inflation, ce serait pas mal... après, le point d’indice est gelé depuis des années donc il y aura certainement pas de rattrapage mais au moins que ça augmente de façon proportionnelle avec l’inflation, souligne un fonctionnaire des Finances publiques*. Histoire qu’on ne perd pas d'argent chaque année."*

Quelques centaines de manifestants à Bourgoin-Jallieu

Le 1er mai 2023, les syndicats ont souligné une mobilisation historique en Nord-Isère. Le cortège est bien plus clairsemé ce vendredi à Bourgoin-Jallieu. "Y'a pas de cortège" même, lance une manifestante en souriant jaune. 260 personnes marchent pour de meilleurs salaires selon la police, 400 selon l'union locale de la CGT.

Mais le chiffre n'est pas si important pour Claude Ageron, retraité de l'éducation national et membre du bureau de Force Ouvrière à Bourgoin-Jallieu. "Ça n'a rien à voir" avec le printemps, "il y avait une bataille pour le retrait d'un projet abominable" à savoir la réforme des retraites. Aujourd'hui, "nous ne sommes pas des milliers" car cette mobilisation ne s'appuie pas "sur une grève importante. Cette journée apparaît isolée" mais "le message pour ceux qui sont là, c'est de montrer qu'ils sont prêts à mener les combats lorsqu'ils devront devenir plus importants."

Des nouvelles têtes dans les cortèges

Les visages que l'on croise à chaque manifestation à Bourgoin-Jallieu sont bien sûr au rendez-vous, mais le cortège accueille de nouvelles têtes. "J'ai 42 ans et c'est ma première manifestation" assure Cathia, qui travaille à la Mutualité sociale agricole. "Tout augmente à part les salaires, on ne s'en sort plus ! On est pris à la gorge" Son ras-le-bol l'a poussée dans la rue. "Il faut vraiment que tout le monde se bouge parce qu'on est en train de se faire piller."

A côté d'elle, Gloria, alternante en commerce. Elle manifeste aussi pour la première fois et aurait aimé voir plus de jeunes dans le cortège. "Je pense que la jeunesse doit se réveiller, c'est à nous de prendre la relève et de faire changer les choses. C'est pour nous qu'on doit se battre."

À noter qu'une manifestation a eu lieu également à Vienne, avec une centaine de personnes.