Pâques : face à la flambée du prix du chocolat, une chocolaterie toulousaine réduit son offre
À quelques jours de Pâques, le prix du cacao atteint son plus haut niveau historique. Pour les artisans chocolatiers, difficile de maintenir des marges positives. À Toulouse, la chocolaterie Castan mise sur une réduction de son offre pour s’en sortir.
Œufs en chocolat, poules et lapins, c'est la tradition à Pâques. Mais cette année, la matière première coûte près de deux fois plus cher. Le prix de la tonne de cacao a doublé en l’espace d’un an et demi. En cause : des tensions sur la production, dégradée notamment par de mauvaises conditions climatiques. Le chocolat a ainsi augmenté de 11 % au cours des douze derniers mois.
À Toulouse, en Haute-Garonne, la Chocolaterie Castan, a vécu cette augmentation de plein fouet, raconte sa gérante, Claire Castan : « J’ai acheté mon chocolat en janvier pour la campagne de Pâques, avec environ 25 % d’augmentation par rapport aux tarifs habituels. »
Rogner sur la quantité, pas sur la qualité
Pour parvenir à maintenir des marges positives, cette chocolaterie toulousaine tente de faire des économies en réduisant son offre. Nicolas Taillans, chef chocolatier pour Castan depuis sept ans, à vue son activité changer au cours des dernières semaines.
« On a arrêté certains moulages », explique le chocolatier en remuant une mousse à la praline. « Des choses sympas, mais qui ne se vendait pas bien. On a restreint l’offre, et ça nous permet de nous concentrer sur les produits qui marchent, les grands classiques, comme les œufs en chocolat. »
Certaines recettes ont carrément disparu des vitrines*. « On ne fait plus de roses des sables »*, raconte Claire Castan. « Peut-être qu’on y reviendra un peu lors de la période de Noël », imagine-t-elle en souriant.
Des clients qui dépensent moins
En attendant, cette stratégie semble payante, d’après la gérante de la chocolaterie Castan. « Ça nous permet de maintenir la qualité. Les clients continuent à venir, ils viennent ici pour la qualité. Mais ils vont se reporter sur d’autres produits, des personnages plus petits par exemple. »
En effet, les clients sont bien présents, mais ils consomment moins. Dans cette chocolaterie, il y a 10 ans, les ballotins les plus vendus étaient ceux de 500 grammes. Désormais, ce sont ceux de 200 grammes qui ont la cote.
Une partie des clients de la chocolaterie Castan viennent « pour les occasions », comme le dit Joëlle, 70 ans. Elle repart de la boutique avec deux petites poules en chocolat, pour ses petites filles.
« Ça m’a coûté 19 euros », confie la grand-mère. « Mais je n’en achète pas tous les jours, en général, je prends des tablettes de chocolat au supermarché, mais de temps en temps, je viens ici, quand on a envie de se faire plaisir ou pour offrir », explique Joëlle.
Des plaisirs qui risquent de continuer à se faire rare. En effet, l’envolée du prix de la tonne de chocolat devrait encore continuer, au moins jusqu’au second semestre 2025.
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