Pâques : face à l’augmentation du prix du chocolat à Auxerre, « on en mange moins souvent, mais du bon »

Le chocolat ne fait pas exception à la règle : comme de nombreux produits, son prix a augmenté ces dernières semaines. C’est la conséquence directe de la hausse du cours du cacao. À Auxerre, les clients du chocolatier Olivier Vidal répondent tout de même présents : cinq jours avant Pâques, ils comptent bien se faire plaisir avec du bon chocolat. C’est en tout cas la stratégie des Icaunais rencontrés ce mardi 26 mars 2024, dans la boutique du Meilleur ouvrier de France.

Le dilemme des chocolatiers : augmenter les prix ou diminuer les marges

Devant la boutique d’Olivier Vidal, place Surugue, à Auxerre, on ne peut plus en douter : Pâques approche. Cette année, le chocolatier a choisi « Les chocolats de Pâques chez les Gaulois » comme thème spécial. Au comptoir, André et Lucile sont venus chercher des assortiments d’œufs pour leurs petits-enfants, indispensables, malgré l’inflation : « J’ai pensé que ça ferait une certaine somme, admet André, mais ce n’est pas tous les jours Pâques. » « C’est un investissement, ajoute Lucile en riant, avant de préciser tout bas, surtout ici. »

C’est particulièrement vrai cette année, puisque le prix de la tonne de fèves de cacao a été multiplié par dix depuis l’hiver 2023. Olivier Vidal n’a donc pas le choix : « On a augmenté le prix des moulages au kilogramme, pas grand-chose, quelques euros, précise-t-il. On ne peut pas tout reporter, donc on en prend un petit peu sur notre marge, on n’a pas le choix », conclut le chocolatier.

Privilégier la qualité à la quantité

Le produit phare de cette Pâques 2024, c’est l’œuf aux rayures bleues et blanches, qui rappellent le gaulois Obélix. Il existe en plusieurs tailles, et donc plusieurs prix : 12,10 euros pour le plus petit modèle (110 g), jusqu’à 110 euros pour celui d’1 kg. Pour pouvoir donner un chocolat à chacun de ses enfants, Françoise s’adapte : « J’ai pris les plus petits il me semble, explique-t-elle en scrutant son sac, j’ai pris une boîte au prix courant, mais je n’ai pas pris la friture. J’en ai pour 132€, c’est énorme. » Autre stratégie pour Valérie : se faire plaisir, mais seulement pour les grandes occasions comme Pâques. « Ça reste la tradition, de venir manger un bon chocolat. Effectivement on revoit un peu les choses, donc on en mange pas souvent mais du bon. » Elle repart avec des petits Gaulois en chocolat pour tous ses petits-enfants.