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Mouvement de grève chez Agaphone à Cabourg

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Une dizaine de salariées d'Agaphone à Cabourg exerce leur droit de retrait depuis jeudi 7 mars. Elles dénoncent les risques psycho-sociaux dans cette entreprise qui assure les standards téléphoniques de plusieurs entreprises avec parfois plus de 30 appels/heure. La direction dément.

Une dizaine des 59 salariés d'Agaphone exercent leur droit de retrait, ils dénoncent les risques psycho-sociaux dans l'entreprise Une dizaine des 59 salariés d'Agaphone exercent leur droit de retrait, ils dénoncent les risques psycho-sociaux dans l'entreprise
Une dizaine des 59 salariés d'Agaphone exercent leur droit de retrait, ils dénoncent les risques psycho-sociaux dans l'entreprise © Radio France - Elodie Touchais

Réunies dans un campement improvisé devant Agaphone, près de l'hippodrome de Cabourg, une dizaine de salariées se disent au bout du rouleau. Depuis jeudi 7 mars, elles exercent leur droit de retrait évoquant les risques psycho-sociaux dans cette entreprise chargée d'assurer les standards téléphoniques de plusieurs entreprises françaises. Des accusations démenties par Valentine Lambert, la fondatrice et présidente d'Agaphone.

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Une dizaine de salariées d'Agaphone assurent gérer jusqu'à 4 lignes téléphoniques à la fois, pour compenser le arrêts maladies. La direction dément.
Une dizaine de salariées d'Agaphone assurent gérer jusqu'à 4 lignes téléphoniques à la fois, pour compenser le arrêts maladies. La direction dément. © Radio France - Elodie Touchais

Trois à quatre lignes téléphoniques par télésecrétaire selon la déléguée du personnel

"Les lignes défilent à une vitesse incroyable. Pour avoir une prime mensuelle, on nous demande de faire 30 appels de l'heure. Et moi, j'étais à 50 appels de l'heure". Le rythme est ingérable pour Sophie qui assure s'être retrouvée, comme plusieurs de ses collègues, à gérer quatre lignes téléphoniques en même temps. Une de plus que d'habitude, dit-elle, pour compenser la hausse des arrêts maladies enregistrée ces dernières semaines par Agaphone selon la déléguée du personnel soutenue par la CFTC. Myriam Leudet qui veut y voir le signe d'un mal-être au travail comme Sophie l'exprime, "sous Xanax, pour tenir au travail" raconte la jeune femme en souffrance.  Elle se voit comme un robot : "j'arrive le matin, je prends mon café, je m'assois et je décroche et je décroche et c'est sans arrêt.  Moi, j'ai plus envie. Honnêtement, je n'ai pas envie de venir là."

Le rythme horaire est de 25 appels, assure la présidente d'Agaphone

Les risques psycho-sociaux chez Agaphone ? La présidente et fondatrice de l'entreprise ne veut pas en entendre parler. Valérie Lambert assure même être dans l'incompréhension la plus totale face aux accusations d'une partie de ses salariées.

Quant à la surcharge de travail, si elle reconnait des pics d'activité, ils restent selon elle exceptionnels. "Notre souhait, la direction, c'est que les salariées restent sur deux lignes et quelquefois trois. Là, il y a pu y avoir des moments avec quatre lignes, mais c'est très ponctuel. Genre à 11 h du matin, vous avez un pic d'appel et ça retombe". Valérie Lambert répète que le rythme horaire est de 25 appels et qu'il n'a jamais été question d'aller au-delà. "L'entreprise reste bienveillante" promet la fondatrice qui cite les compliments adressés à sa responsable des Ressources Humaines et les anniversaires souhaités. Pour elle, cette grève "ne rime à rien, la preuve, la majorité des salariés travaille et décroche".

Une nouvelle rencontre entre la direction et la déléguée du personnel d'Agaphone est prévue ce mardi.

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