Mouvement de grève au lycée Voltaire d'Orléans, "on vit des choses délirantes"

"Voltaire en lutte". La banderole accrochée sur la grille du lycée donne le ton. Près de 70 enseignants et personnels administratifs du lycée Voltaire, situé quartier La Source à Orléans, ont fait grève ce mardi 12 mars. Des cours ont été annulés.

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C'est depuis l'arrivée du nouveau proviseur en septembre que s'exprime un certain mécontentement. Organisation, sécurité... "C'est à tous les niveaux que ça dysfonctionne", lance Aurore Delmas, représentante du personnel du lycée Voltaire. "On est dans un état d'épuisement total face à de nombreux événements depuis la rentrée", constate celle qui est aussi professeure de français.

"Je me pose la question de rester"

Élodie aussi enseigne le français, elle prend l'exemple des oraux blancs de français pour les premières. "Une enveloppe d'heures avait été garantie en début d'année, elle a disparu", déplore-t-elle. "C'est un métier, nous ne sommes pas bénévoles !" s'insurge celle qui exerce à Voltaire depuis 14 ans. "C'est la première fois que je me pose la question d'y rester", lâche-t-elle.

Insécurité

Tous dénoncent des réunions à répétition qui n'aboutissent pas, des mails sans réponse, des erreurs répétées... Autant de problèmes qui ont des conséquences sur leur travail et la scolarité des élèves. Margaux, professeure principale d'une classe de terminales, se dit "fatiguée". De là à elle aussi s'interroger sur son avenir dans l'établissement, "je n'ai pas l'impression d'avoir les outils pour rassurer mes élèves, je me demande ce qu'on leur apporte à ce jour. Je constate cette année que je n'ai pas envie de venir en cours, et ça ne m'est jamais arrivé dans ma carrière."

Devant le parvis, brassards jaunes au bras, tous dénoncent le mal-être conjugué à un fort sentiment d'insécurité. "Avant les vacances, alors que personne n'avait été informé, des élèves ont croisé un individu cagoulé armé dans l'enceinte du lycée. Il s'agissait d'un exercice, mais personne n'a été informé. Je vous laisse imaginer le traumatisme vécu..." s'étrangle Aurore Delmas.

Elle assure que l'incident n'a fait l'objet d'aucune communication de la part de la direction. "Si on est sur le parvis du lycée aujourd'hui, c'est parce qu'on vit des choses délirantes", conclut-elle. Le proviseur, contacté par France Bleu Orléans, n'a pas encore répondu à nos sollicitations.