Liquidation judiciaire prononcée pour le Fleury Loiret Handball

L'audience a duré une dizaine de minutes ce mercredi matin au tribunal de commerce d'Orléans. Il faut dire que la cause était déjà entendue pour Fleury Loiret Handball : faute d'avoir réussi à combler son trou financier, officiellement évalué à 293.000 euros, le club professionnel de hand féminin ne pouvait être que placé en liquidation judiciaire. C'est donc chose faite, avec effet immédiat. Sabine Guillien-Heinrich, la présidente du club, a refusé de s'exprimer à l'issue de l'audience.

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16 salariés dont neuf joueuses pro vont être licenciés

Dans la pratique, les lettres de licenciement vont pouvoir partir pour les 16 salariés du club, dont l'entraîneur Christophe Cassan et les neuf joueuses professionnelles. L'équipe arrête donc là sa saison en deuxième division. Le centre de formation des Panthères, qui compte huit joueuses sous convention, va également être dissous, puisque l'agrément de la Ligue féminine de handball suppose qu'il y ait une structure pro en support.

Restera en revanche l'association CJF Fleury Loiret Handball, sur qui repose la réserve du club, qui va poursuivre son championnat de National 1, l'équivalent de la 3e division. Le "Pôle espoirs" féminin de la Ligue Centre-Val de Loire de Handball peut également continuer, avec section sports-études au collège André Chêne de Fleury et au lycée Benjamin Franklin d'Orléans, elles sont actuellement 35 élèves. Mais la disparition des Panthères rendra évidemment la section nettement moins attractive, le seul débouché professionnel dans la région étant désormais le club de Chambray-les-Tours (qui évolue en 1re division).

Un déclin amorcé en 2019

C'est donc la fin d'une aventure parmi l'élite, aventure qui aura été marquée notamment par le titre de champion de France décroché par les Panthères en 2015. La décision de la métropole d'Orléans, le 18 novembre dernier, de ne finalement pas accorder une subvention exceptionnelle de 100.000 euros a précipité la chute mais le club avait été fragilisé dès 2019, avec le retrait définitif de Jean-Pierre Gontier, alors président et principal investisseur : les dirigeants n'ont alors pas pu ou pas su tourner correctement la page, avec sur le plan sportif la descente en deuxième division, et sur le plan financier cette lente descente aux enfers.