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Les salariés d'Easydis, filiale de Casino à Limoges, se mobilisent pour leurs emplois

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Alors que le groupe Casino est démantelé pour être vendu, plus de 70 salariés de sa filiale Easydis à Limoges se sont mobilisés ce vendredi 22. Ils redoutent la fermeture du centre logistique et la perte de leur emploi. Une incertitude qui pèse, et se transforme en pression à l'approche des fêtes.

Ce vendredi 22 décembre, au moins 70 des 98 salariés d'Easydis se sont mobilisés devant leur entrepôt, qui risque de fermer. Ce vendredi 22 décembre, au moins 70 des 98 salariés d'Easydis se sont mobilisés devant leur entrepôt, qui risque de fermer.
Ce vendredi 22 décembre, au moins 70 des 98 salariés d'Easydis se sont mobilisés devant leur entrepôt, qui risque de fermer. © Radio France - Anaëlle Cagnon

Sur 98 employés, ils sont plus de 70 à s'être mobilisés sur le site d'Easydis à Limoges, en Haute-Vienne, dès le milieu de matinée, ce vendredi 22 décembre. Des anciens salariés à la retraite se sont aussi greffés au mouvement, car beaucoup n'ont connu que cette entreprise. Les quatre syndicats - CGT, FO, UNSA, CFE-CGC - représentatifs de toute la chaîne de travail, ont allié leurs forces pour faire entendre l'inquiétude pour l'avenir.

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Une incertitude qui dure

"Nous sommes dehors pour faire comprendre à la direction que si on doit partir, il faut au moins un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi), pour qu'un maximum d'employés retrouvent un travail !" Avec son gilet CGT sur les épaules et ses "37 ans de boîte", le délégué syndical Bruno Breuil est déterminé à faire entendre l'inquiétude des salariés. "Tout le monde, y compris l'encadrement, est concerné par cette même incertitude : on ne sait pas si Auchan ou Intermarché sont intéressés. S'ils rachètent, est-ce qu'ils vont nous reprendre, et selon quelles conditions ?"

Le flou est tel que les employés "en apprennent plus dans la presse que par la direction, explique François Rebourg, délégué de la CFE-CGC. Il y a 13 sites logistiques en France et pour l'instant, on entend que seulement cinq seraient gardés." Easydis livre notamment des produits frais aux magasins Casino. Si l'acheteur dispose déjà de ses propres centres logistiques, comme c'est le cas pour Auchan ou Intermarché autour de Limoges, il pourrait ne pas avoir besoin de celui-ci.

Le moral affecté

Une attente difficile moralement, comme le confirme Sandra Belleville, employée depuis 20 ans : "Beaucoup de mes collègues ne vont pas bien. Ils ne savent pas s'ils doivent commencer à chercher un autre travail ou s'il y a un espoir. Sur le côté, il y a des crédits, des familles... et la peur de ne pas retrouver un poste quand on a dépassé la cinquantaine."

Une pression continue depuis plus d'un mois, dont la direction a été informée selon Bruno Breuil. "Malheureusement ils ne peuvent pas faire grand chose, mais c'est compliqué à gérer. Il y en a qui arrivent à en parler pour évacuer, d'autres non, et c'est là qu'il faut faire attention. C'est angoissant, on ne dort pas bien et ce n'est pas un cadeau de Noël !"

D'après l'intersyndicale de Saint-Etienne, où se situe le siège de Casino, des réponses devraient être apportées aux salariés début janvier.

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