Passer au contenu
Publicité

Huile de tournesol : les restaurateurs nantais serrent les dents face à la hausse des prix

Par

En quelques semaines, le prix de l'huile de tournesol s'est envolé, conséquence de la guerre en Ukraine qui est le premier pays producteur au monde. Pour tenir bon, à Nantes, certains restaurateurs ont décidé d'augmenter leurs tarifs.

Dersim et Kymet, gérants d'un kebab à Nantes, consomment une centaine de litres d'huile de tournesol par mois. Dersim et Kymet, gérants d'un kebab à Nantes, consomment une centaine de litres d'huile de tournesol par mois.
Dersim et Kymet, gérants d'un kebab à Nantes, consomment une centaine de litres d'huile de tournesol par mois. © Radio France - Elsa Vande Wiele

C'est l'une des nombreuses conséquences de la guerre en Ukraine :  la hausse des prix des matières premières alimentaires. Celle de l'huile de tournesol, notamment, dont l'Ukraine est le premier producteur mondial. Une augmentation subie par les restaurateurs et autres gérants de kebabs et friteries. À Nantes, certains ont été contraints d'augmenter le coût de leurs menus.

Publicité

L'huile de tournesol : deux à trois fois plus chère

Au bistrot Régent, place du Bouffay, impossible de se passer d'huile de Tournesol. "Nous on fait essentiellement des frites, c'est le concept de notre restaurant", indique Thomas, le directeur adjoint. Les prix grimpent au fil des semaines, il fait le compte : "Cette semaine c'était 4,20 euros le litre, la semaine dernière 3,95 euros et la semaine d'avant 3 euros."

Le kebab située à quelques mètres tourne à une centaine de litres d'huile par mois. La gérante se fournit chez Métro, le grossiste des restaurateurs où selon elle le prix de l'huile de tournesol a quasiment triplé. À cela s'ajoute l'augmentation du coût de la viande, aujourd'hui Kymet affirme ne plus faire de marge : "Donc on travaille mais franchement c'est juste pour dire qu'on travaille." 

Comme 70 % de l'huile de notre fournisseur vient d'Ukraine, on n'a aucune visibilité. - Priscilla, manager d'un fast-food

Tandis que certains tentent de s'adapter et de se passer d'huile, par exemple, en cuisinant davantage à la vapeur, dans les fast-foods on fait des stocks pour faire face aux tensions d'approvisionnement. "Et au niveau des approvisionnements, comme 70% de l'huile de notre fournisseur vient d'Ukraine, on n'a aucune visibilité", explique Priscilla, la manager d'un restaurant de burgers.  

Pour limiter la casse, dans cet établissement les prix de vente ont changé. "On a augmenté chaque menu de 50 centimes, précise Priscilla. On va être obligés d'appliquer une seconde augmentation au mois de juin parce que malheureusement il n'y a pas que l'huile qui est de plus en plus chère." Karim, responsable d'une friterie à côté en est certain, si les prix continuent d'augmenter, lui va fermer.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined