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Les produits locaux attirent-ils toujours autant les consommateurs en Côte-d'Or?

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Pendant le premier confinement du printemps 2020, nous avons été nombreux à découvrir les services de vente de produits en circuits courts: AMAP, commande en ligne, épiceries locales, les choix ne manquent pas! Deux ans après, ces services ont-ils toujours la cote?

Produits locaux vendus à La Ruche qui dit oui de Flagey-lès-Auxonne Produits locaux vendus à La Ruche qui dit oui de Flagey-lès-Auxonne
Produits locaux vendus à La Ruche qui dit oui de Flagey-lès-Auxonne - Agathe Krempp

Depuis plusieurs années, les produits locaux attirent de plus en plus de consommateurs. En 2020, 64% des Français disaient privilégier les produits locaux lorsqu'ils faisaient leurs courses. Avec la crise sanitaire du Covid-19, cette tendance s'est accélérée. En effet, durant le premier confinement du printemps 2020, de plus en plus de personnes se sont mises aux circuits courts. Il faut dire qu'il y en a pour tous les goûts!

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Un pic de fréquentations au printemps 2020

Il y a par exemple les magasins à la ferme, comme à Chemin-d'Aisey, au Potager de la Borde. Depuis 2017, Benjamin Verdot vend ses fruits et légumes, ainsi que des produits locaux qui viennent des exploitations alentours. Chaque année, de nouveaux clients reviennent régulièrement faire ses courses chez lui. Pendant le confinement de mars 2020, il a constaté un pic de fréquentations: "il y a des gens qui venaient pour éviter les grandes surfaces, le monde, la peur de la pénurie. C'était aussi pour faire une sortie", selon Benjamin Verdot.

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Même constat au Clos Simonin, chez Agathe Krempp. Avec son mari, elle gère un élevage de viande bovine. Tout est vendu en circuit court: soit dans leur magasin à la ferme, soit via des services en ligne comme le Drive fermier ou la Ruche qui dit oui. Alors, cet engouement du printemps 2020, elle l'a sentie: "C'était vraiment impressionnant, par exemple, au Drive fermier, on est passé d'une centaine de commandes hebdomadaires à trois cent cinquante."

Retour à la normale en 2022? 

Aujourd'hui, les commandes ont retrouvé leur rythme de croisière d'avant-2020: entre quatre-vingt et cent-vingt commandes par semaine. Même constat pour Jean-Louis Carlin. Il gère l'AMAP Le Panier pollien, à Vendenesse-en-Auxois. Chez lui, les clients adhèrent pour une année au service. Entre 2021 et 2022, 25% des adhérents n'ont pas renouvelé leur abonnement. "On a constaté que les adhérents qui sont partis sont parmi les plus récents", explique-t-il. Pour lui, cet engouement s'explique plus par des contraintes de déplacements qui ont forcé les personnes à consommer au plus près de chez elles. Mais maintenant que ces contraintes sont moins importantes, chacun est retourné à ses anciennes habitudes. 

Une augmentation durable pour les services en ligne 

Justement, commander sur des plateformes en ligne, d'après Agathe Krempp, c'est devenu une habitude pour de plus en plus de personnes  qui ont découvert le côté pratique de ces drives. En plus de son activité d'éleveuse, elle gère la boutique de La Ruche qui dit oui à Flagey-lès-Auxonne. Pour elle, c'est le bon compromis puisque les clients savent d'où vient le produit qu'ils achètent, et en même temps, ils peuvent l'acheter depuis chez eux, puis venir le récupérer à la boutique. "Il y a quelques années, ça aurait paru complètement fou d'acheter un steak ou une salade juste en voyant une image, mais c'est très pratique!" 

"Ça a été un âge d'or des produits locaux, quelque chose de vraiment inédit." - Agathe Krempp, éleveuse bovine et gérante d'une boutique La Ruche qui dit oui.

La boutique La Ruche qui dit oui à Flagey-lès-Auxonne
La boutique La Ruche qui dit oui à Flagey-lès-Auxonne - Agathe Krempp

Cet engouement pour les services en ligne force certaines boutiques à se diversifier. C'est le cas du magasin Au gramme près, à Dijon. Créé il y a trois ans et demi, ce magasin de produits locaux sans emballages n'avait pas vocation à mettre en place des commandes en ligne, pourtant les gérantes ont dû s'y mettre: "on a été obligées de s'y mettre, et maintenant on sait que c'est incontournable même si nous on est un commerce physique et qu'on tient à le rester. Mais on s'adapte aux nouvelles attentes", raconte Julie Collin, la co-gérante. 

Pendant le confinement du printemps 2020, un système de click and collect "artisanal" a été mis en place. Il suffisait de commander ce que l'on voulait sur internet, puis de venir le chercher au magasin. Vu le succès de ce dispositif, les deux gérantes ont également mis en place des paniers de fruits et légumes depuis l'été 2021. Malgré tout, au moins 95% de l'activité de la boutique se fait en physique, et Julie y est très attachée: "Pour les paniers par exemple, faut venir les récupérer sur place et c'est toujours le moment de parler avec les gens, leur donner des conseils, ils viennent faire des courses annexes. C'est plus donner un rendez-vous et simplifiez la vie aux gens". 

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