Les habitants du quartier Saint-Jacques se mobilisent pour leur marché à Clermont-Ferrand

A quelques mètres du centre culturel Alexis Piron partiellement détruit par les flammes le 1er janvier dernier, Marie ne décolère pas derrière son comptoir. Elle vient ici vendre sa charcuterie et sa viande depuis 23 ans et "depuis l'incendie, l'électricité ne marche pas quand on branche les frigos, on ne peut plus accéder aux toilettes et on nous demande 10% d'augmentation pour la place, il faut trouver une solution pour que je puisse continuer à venir".

Devant son camion, les clients font la queue et voient la situation se dégrader. "Je suis une fidèle du marché, je fais exclusivement mes courses ici" explique cette octogénaire, "et je me demande ce qui va se passer quand les commerçants ne viendront plus, et puis je me dis mince, on a une municipalité socialiste mais il faudrait qu'elle soit un peu plus sociale".

Sentiment d'abandon et d'insécurité

Une situation que déplore le comité de quartier. "C'est vrai que si on voulait tuer un marché, on ne s'y prendrait pas autrement," regrette son président, Henri Vialle. "Je ne sais pas si les élus ont pleinement conscience de la situation, on peut se poser la question".

Le quartier est aussi gangréné par la délinquance selon les habitants. "Cette nuit, il y a encore eu une course poursuite dans les rues," s'inquiète ce riverain. "Vers la poste, les dealers c'est la catastrophe" ajoute cette habituée du marché, "les jeunes vous suivent, ça se dégrade beaucoup". Une pétition a donc été lancée par le comité de quartier pour alerter les autorités.