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Le Covid-19 accentue la crise économique qui touche la filière équine

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L'hippodrome des Hunaudières, au sud du Mans, accueillait ses premières courses déconfinées ce samedi 26 juillet 2020. L'occasion de faire le point sur l'impact économique de la crise sanitaire du Covid-19 et des mois de confinement sur la filière équine.

Premières courses en public à l'hippodrome des Hunaudières, au sud du Mans, samedi 25 juillet 2020. Environ 700 spectateurs ont fait le déplacement. Premières courses en public à l'hippodrome des Hunaudières, au sud du Mans, samedi 25 juillet 2020. Environ 700 spectateurs ont fait le déplacement.
Premières courses en public à l'hippodrome des Hunaudières, au sud du Mans, samedi 25 juillet 2020. Environ 700 spectateurs ont fait le déplacement. © Radio France - Clémentine Sabrié

Près de 700 spectateurs sont venus assister aux premières courses de trot déconfinées de l'hippodrome des Hunaudières, au Mans, samedi 26 juillet. Une reprise pas évidente après des mois marqués par le Covid-19 et le confinement. "On a été deux mois et demi sans courir, donc les propriétaires et les entraîneurs étaient sans ressource", souligne le président de la société des courses du Mans, Christian Bazire. 

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De plus, les courses de cet été, plus modestes que celles du printemps, accueillent des chevaux déclassés. "Les grosses écuries courent un peu au printemps. En juillet et août, les plus petites écuries retrouvent leur compte", explique Christian Bazire. "Mais là petits et grands courent ensemble. C'est un peu plus difficile pour les plus petits entraîneurs et les plus petits chevaux." 

Le niveau est plus relevé qu'à la même époque habituellement. - L'entraîneur Hervé Sionneau

C'est donc plus difficile de gagner et les allocations sont moindres. Moins de parieurs, c'est moins d'argent en jeu et donc moins de gain pour les propriétaires, les entraîneurs, les drivers ou les jockeys. "Le Covid représente à peu près 14% d'allocations non distribuées", détaille l'entraîneur sarthois Hervé Sionneau, basé à Dissay-sous-Courcillon et dans l'Indre-et-Loire. "Il y a aussi une baisse des allocations de 7% qui était prévue. On arrive à 21%. Plus une baisse de 10% l'année précédente. On est à 30% de moins à la fin de l'année." 

Hervé Sionneau envisage de se séparer d'un de ses salariés pour compenser sa perte de revenu. L'entraîneur sarthois pense que l'Etat n'a rien fait pour aider la filière équine pendant la crise sanitaire. "Une partie du métier va être en très grande difficulté. Peut-être que le Covid a bon dos. On était déjà en crise avant et il y avait peut-être un besoin de dégraisser le mammouth", estime Hervé Sionneau.

Des nouveaux parieurs, éphémères ?

Christian Bazire tente l'optimisme : il a remarqué une nouvelle population de parieurs ces derniers mois. "Comme les paris sportifs sont à l'arrêt, les gens vont quand même jouer, donc ils se sont un peu rabattus sur les courses", précise le président de la société de courses du Mans. Selon lui, cela représenterait une hausse de 15% du nombre de parieurs

Christian Bazire reste tout de même prudent. Les paris sportifs, notamment sur le football, vont reprendre avec le début des championnats et le retour de la Ligue des Champions au mois d'août.

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