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La Nouvelle Eco - Une lente reprise et des craintes pour l'avenir chez un grossiste Limousin en boissons

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La vente de boissons aux cafés, bars et restaurants redécollent doucement selon les Etablissements Mespoulet, un distributeur et grossiste basé en Limousin. L'entreprise n'a toujours pas retrouvé son activité d'avant la crise et le patron s'inquiète pour les mois à venir.

Grossiste en boisson, l'entreprise Limousin Mespoulet souffre encore des conséquences de la crise sanitaire, avec des ventes qui redémarrent lentement. (Illustration) Grossiste en boisson, l'entreprise Limousin Mespoulet souffre encore des conséquences de la crise sanitaire, avec des ventes qui redémarrent lentement. (Illustration)
Grossiste en boisson, l'entreprise Limousin Mespoulet souffre encore des conséquences de la crise sanitaire, avec des ventes qui redémarrent lentement. (Illustration) © Radio France - Philippe Paupert

Avec 80% de son activité assurée par les ventes aux cafés, bars et restaurants, le corrézien Jean-Jacques Mespoulet se languit de revoir ces établissements bondés. Car le destin de son entreprise, basée à Limoges et Argentat, est directement liée à ces clients qui souffrent toujours des conséquences de la crise sanitaire. Jean-Jacques Mespoulet est effectivement distributeur et grossiste en boissons et il peine à retrouver le niveau d'activité d'avant la crise.

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Les confinements successifs ont déjà laissé des traces dans la trésorerie des Etablissements Mespoulet, puisqu'avec neuf mois cumulés de fermeture des bars et restaurants, ses ventes de boisson ont inévitablement subit un coup d'arrêt. A chaque déconfinement, il faut donc relancer la machine et les commandes ne remontent pas forcément très vite précise Jean-Jacques Mespoulet, en dressant le bilan de l'été écoulé. "La reprise est compliquée, avec un mois de juin équivalent à celui de 2020, mais en baisse par rapport à 2019" qui reste l'année de référence. En juillet, le chiffre d'affaires du grossiste affichait encore moins 11% par rapport à d'habitude et en août, l'entrée en vigueur du pass sanitaire a aussi eu un impact important selon lui.

Parmi les clients du grossiste Limousin, certains établissements n'ont pas trop souffert de la mise en place de ce pass sanitaire. Il évoque notamment les restaurants, qui arrivent à tirer leur épingle du jeu, avec tout de même des exceptions notables. Il estime ainsi que les restaurants ouvriers souffrent particulièrement. Soit parce que les consommateurs ne sont pas vaccinés, soit "parce qu'ils ont pris de [nouvelles] habitudes, comme de manger à la gamelle, dans la cabine du camion, sur un chantier ou en bord de route." Contrairement à ce qu'il pensait, et espérait, les bars en zone rurale peinent aussi  à remonter la pente, tout comme les bars de nuit.

On est dans le même bateau : s'ils ne travaillent pas, nous ne travaillons pas - Jean-Jacques Mespoulet

Le patron des Etablissements Mespoulet assure que les bars à ambiance et bars musicaux enregistrent parfois "jusqu'à moins 40%, voire moins 60%" de leur chiffre d'affaire. Forcément, ça se répercute directement sur son activité : "On est dans le même bateau : s'ils ne travaillent pas, nous ne travaillons pas." Et ce n'est pas la partie événementielle de son activité qui peut sauver les meubles, car c'est compliqué aussi dans ce secteur. "Pour tout ce qui est festivals, concerts, fêtes de villages et buvettes de stade, la fréquentation a fortement baissé." Là aussi à cause des restrictions, puis du pass sanitaire. Jean-Jacques Mespoulet estime ainsi être impacté sur près de 90% de sa clientèle.

Un avenir préoccupant

Les seules commandes de boissons qui se maintiennent à peu près sont celles émanant des collectivités, comme les mairies et les hôpitaux, mais c'est une part minime du marché pour les Etablissements Mespoulet. Durant l'été l'entreprise a tout de même remis tous ses employés au travail, après avoir bénéficié du dispositif de chômage partiel. "Mais on est à peu près certains qu'on va devoir le remettre en place assez rapidement, compte tenu de la baisse du chiffre d'affaire" qui devrait s'élever aux alentours de 50% pour 2021 selon les projections de Jean-Jacques Mespoulet. Le patron salue d'ailleurs les aides mises en place pour permettre de limiter la casse et "conserver l'oxygène nécessaire pour ne perdre la respiration", mais il croise les doigts pour que la situation s'améliore.

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