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L'usine Meccano de Calais arrête officiellement son activité, après plus de 50 ans d'existence

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Trois quarts des salariés de l'usine de jouets Meccano de Calais ont effectué leur dernier jour de travail ce mardi 31 octobre, huit mois après l'annonce de la fermeture du site par son propriétaire canadien. Les salariés se sentent trahis et dénoncent une délocalisation cachée.

Les salariés de Meccano, rassemblés une dernière fois tous ensemble à l'entrée de l'usine de Calais, détenue par le groupe canadien Spin Master. Les salariés de Meccano, rassemblés une dernière fois tous ensemble à l'entrée de l'usine de Calais, détenue par le groupe canadien Spin Master.
Les salariés de Meccano, rassemblés une dernière fois tous ensemble à l'entrée de l'usine de Calais, détenue par le groupe canadien Spin Master. © Radio France - François Breton

Ambiance morose ce mardi 31 octobre, à l'entrée de l'usine Meccano de Calais. Les salariés du mythique fabricant de jouets se sont réunis une dernière fois, avant de quitter définitivement l'usine.

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Trois quarts d'entre eux, 23 personnes en tout, ont été officiellement licenciés huit mois après l'annonce de la fermeture du site par le groupe canadien Spin Master. Depuis quelques semaines déjà, la production des pièces Meccano était réduite. Elle a été complètement stoppée jeudi dernier.

Des croix plantées devant l'usine de jouets Meccano à Calais, alors que la majorité des salariés ont été officiellement licenciés ce mardi 31 octobre.
Des croix plantées devant l'usine de jouets Meccano à Calais, alors que la majorité des salariés ont été officiellement licenciés ce mardi 31 octobre. © Radio France - François Breton

"Ça fait mal au cœur. Je pensais prendre ma retraite ici. C'est très dur, même si on ne le fait pas paraître. À l'intérieur, c'est cassé", confesse Corinne, employée depuis 1992 à l'usine. La tristesse s'accompagne de colère.

En février, le groupe canadien expliquait devoir fermer l'usine car elle n'était plus compétitive. "Pourtant, on a racheté pas mal de presses à injecter, le groupe a continué d'investir. Récemment, on a encore reçu un robot à 80.000 euros alors qu'on savait que ça allait fermer. C'est bizarre", raconte Constant.

Une action aux prud'hommes ?

Les salariés se posent des questions. "On a l'impression que c'est une délocalisation maquillée, affirme Johnny Marmin, le délégué CDFT de l'entreprise. Tout le matériel devait être détruit, les machines mises en vente. Mais on nous a annoncé que le matériel allait finalement être gardé pour produire en Hongrie."

Le site était endetté reconnaît le délégué syndical, mais "le groupe aurait pu couvrir la dette. Il aurait pu continuer à nous donner autre chose que du Meccano à produire, pour pouvoir combler l'activité. Il n'a pas voulu et nous, on perd notre travail."

Johnny Marmin annonce qu'il est en train de constituer un dossier pour saisir les prud'hommes. Une quarantaine de salariés se seraient déjà joints à sa démarche.

L'usine Meccano fermera définitivement ses portes en début d'année prochaine. Onze salariés continueront de travailler en attendant, pour réaliser notamment le transfert des machines.

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