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La nouvelle éco : l'hôtel Hameau Albert 1er de Chamonix investit malgré la crise

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L'hôtel Hameau Albert 1er est une institution à Chamonix (Haute-Savoie). Fondé en 1902 comme une simple pension, il est devenu un Relais et Châteaux 5 étoiles avec un restaurant doublement étoilé. Pourtant, sans les aides de l'État, il n'est pas certain qu'il aurait pu traverser la crise sanitaire.

La Pension du Chemin de fer a bien changé La Pension du Chemin de fer a bien changé
La Pension du Chemin de fer a bien changé - Seb Montaz - Hôtel Hameau Albert 1er

Perrine Carrier est la descendante du fondateur. Cinquième génération, autant que le nombre d'étoiles. Directrice et propriétaire de l'Hôtel Hameau Albert 1er, elle a bien voulu parler sans tabou du prêt de 600.000 euros accordé par l'État dans le cadre du plan de relance. 

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France Bleu Pays de Savoie - Dans quelle situation vous trouvez-vous après plus d'un an de crise sanitaire, comment voyez-vous ce prêt accordé par l'État ?

Perrine Carrier - La crise sanitaire nous affaiblit et on n'a pas envie de la subir outre mesure. Ce prêt nous aide à continuer à investir. Nous allons à l'automne refaire totalement la cuisine et le restaurant de notre table étoilée. On veut s'appuyer là-dessus pour notre avenir.

C'est le symbole de ce que votre famille a toujours fait : investir...

Tout a commencé avec une pension seulement pour l'été, sans électricité. Et aujourd'hui nous sommes un hôtel 5 étoiles. Cela donne une idée en effet des investissements. Nous sommes dans un métier où si vous ne continuez pas à pédaler, vous tombez du vélo. L'arrêt brutal dû au covid nous a vraiment déstabilisés. On a eu l'impression qu'il ne fallait plus bouger ! Du coup, on s'est dit : "Mon Dieu, il ne faut pas faire ça. S'arrêter, c'est trop dangereux". 

Sans ce prêt, même une institution comme vous aurait eu des difficultés ?

Ah oui, bien sûr. Sans ça, on serait à l'arrêt. On a de la chance en France. Je précise que ce prêt de l'État, nous allons le rembourser. Il n'y a pas de cadeau. C'est aussi un défi pour nous. Cela nous permet de continuer à avancer. 

Vous avez une vingtaine de CDI pour une cinquantaine d'emplois en temps normal. On arrive à la fin du "quoi qu'il en coûte" avec une diminution des aides du gouvernement. Vous êtes prête ? 

On a bénéficié du chômage partiel pour les CDI. Là, l'activité reprend. L'urgence du moment est de recruter et nous avons beaucoup de mal. Je ne comprends pas pourquoi. Peut-être que l'arrêt a duré trop longtemps et que ceux qui travaillaient dans la restauration ont préféré changer de voie. Les troupes sont démobilisées. Mais on va y arriver.  

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