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Grèves : l'inquiétude des hôteliers bordelais pour les vacances de Noël

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Ils enregistrent des annulations en série depuis le début des grèves le 5 décembre et craignent les vacances de Noël: les professionnels de l'hôtellerie à Bordeaux se confient.

Bordeaux.
Bordeaux. © Radio France - Guillaume Drechsler

Il suffit d'attendre quelques minutes pour que le téléphone sonne. "Une annulation de plus" confie Tahar Sefacene, un peu dépité, après avoir raccroché. Cet hôtelier du centre-ville de Bordeaux est impuissant face aux annulations de ses clients dues aux grèves.

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Les clients dans le flou... les hôteliers aussi

A l'hôtel La Boétie, "les clients ont des budgets plutôt limités" confie le gérant. Les premières réservations pour les vacances de Noël datent du mois de septembre. Face aux annulations de train, et l'incertitude d'en avoir, les clients préfèrent annuler. Tahar redoute une période "catastrophique".

La semaine de Noël, il fermera quatre jours (du 23 au 26) contrairement aux deux initialement prévus. "Je ne vais pas ouvrir pour une ou deux chambres. Pour le nouvel an, je commence à constater des annulations. On a un délai de rétractation gratuite jusqu'à 24 heures avant. Le 29, je risque d'avoir cinq, six voire sept annulations par jour."

En moyenne, 20 à 30% de pertes

"La tendance aurait dû être plutôt extraordinaire car on sort d'une période très compliquée l'année dernière avec le mouvement des gilets jaune" explique Laurent Tournier, président du syndicats des hôteliers de Gironde. "De nouveau, nous sommes confrontés à une problématique sociale qui fait que, de nouveau, les gens sont contraints de changer leurs habitudes."

L'impression d'être pris en otage, une fois de plus - Laurent Tournier, président de l'UMIH 33

Il ne cache pas son exaspération. "On peut entendre les revendications. Nous avons, nous aussi, nos problématiques, des métiers difficiles, peut-être des velléités à ce que les choses changent. Pour autant, nous ne sommes pas du genre à entraver la vie économique. Une fois de plus, nous avons l'impression d'être pris en otage."

Les grands hôtels moins touchés

Au "Conti", hôtel quatre étoiles près de la place des grands hommes, la crainte est plus mesurée. Mais l'établissement observe une prise de réservations "plus lente". "Pour la période de Noël, nous avons 58% de taux d'occupation, alors qu'on peut aller jusqu'à 70% habituellement" explique Guillaume De Figueredo, directeur commercial de l'hôtel.

Au "Normandie", un autre quatre étoiles près des Quinconces, le directeur Jean Laguens devra se passer de "cet habituel groupe d'écossais qui débarque en kilt pour les fêtes. Ils réservent une dizaine de chambre pour deux-trois nuits depuis plus de quinze ans pour visiter des châteaux. Leur train a été supprimé." Et les kilts resteront en Ecosse pour fêter Noël.

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