Gestion des biodéchets : le Pays de Château-Gontier prépare ses administrés à passer au compost

Il ne sera bientôt plus question de brûler les biodéchets avec le reste des ordures ménagères mais bien de les recycler. Notamment grâce au compostage. Pour répondre à cette obligation qui entrera en vigueur au 1er janvier 2024, et à l'occasion du Salon de l'Habitat qui se tenait tout le weekend à l'espace Saint-Fiacre à Château-Gontier-sur-Mayenne, la communauté de commune du Pays de Château-Gontier tenait un stand pour accompagner ses administrés dans l'installation d'un compost.

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Guider les administrés

Pour une famille de quatre personnes, comptez un an pour récupérer le premier compost. Adèle Pottier est chargée de mission biodéchets pour la communauté de communes du Pays de Château-Gontier et le compostage n'a aucun secret pour elle. Elle explique que la collectivité a mis "trois dispositifs en place". Le premier, "c'est le compostage individuel. C'est ce vers quoi on pousse 80 à 90 % de la population. C'est la manière la plus simple de gérer ses déchets. Ensuite, le deuxième dispositif, c'est le compostage partagé. C'est un espace commun qui appartient aux habitants." Le dernier dispositif est, lui, destiné à alimenter des méthaniseurs avec "des bornes à biodéchets, des points d'apport volontaire".

L'idée n'est pas d'obliger tout le monde à se mettre au compostage du jour au lendemain, mais plutôt d'accompagner les changements d'habitudes. Et pour ça, il faut expliquer car on a parfois des a priori sur le composte.

Rassurer, expliquer

"L'une des peurs principales, ce sont les odeurs" explique Adèle Pottier. "L'un des enjeux, c'est aussi d'expliquer qu'un compost qui fonctionne bien ne sent pas mauvais". La deuxième peur "ce sont les rongeurs". Mais le compost "n'est pas du tout synonyme de rats" poursuit la chargée de mission. Cela peut arriver "si on gère mal son compost". Pour avoir un bon compost, "la recette, c'est de faire 50 % de déchets de jardin et  50 % de déchets alimentaires" poursuit-elle.

La communauté de communes propose aux habitants des bacs de compost pour 35 euros. La moitié du prix est prise en charge par la collectivité, même s'il n'est pas obligatoire de s'en équiper.