Geev, l'application bordelaise du don entre particuliers fête ses cinq ans
Lancée en 2017 à Darwin, sur la rive droite de Bordeaux, l'entreprise Geev, souvent surnommée "Le bon coin du gratuit" fête ses cinq ans en 2022. Et enregistre 700.000 échanges entre particuliers chaque mois.
"Il peut y avoir un million de raisons de ne pas vouloir vendre ses objets, mais de les donner. On n'y arrive pas, il faut que ça aille vite, il faut qu'on vienne le chercher chez moi...", explique Hakim Baka, le fondateur de la start-up bordelaise Geev. Souvent présentée comme "Le bon coin du gratuit", l'entreprise propose des dons aux particuliers. Et son développement est impressionnant. Lancée il y a cinq ans, elle a permis le don de 16 millions d'objets au total, dont presque la moitié (7 millions) en 2021. Une accélération due, d'après l'application, aux phases de confinement ou de couvre-feu, où la fermeture des magasins et les envies de tri de gens confinés chez eux, ont accéléré les échanges. Ils tournent en ce moment à 700.000 dons par mois. De quoi créer, comme l'appelle Hakim Baka un "réflexe Geev", utilisé par 3,5 millions de personnes.
Et en se promenant sur la page d'accueil de l'application, on trouve (vraiment) de tout. Une montre, une bougie, un manche à balai, un porte-serviette, un dessous de plat... "Il n'y a pas de hiérarchie des valeurs, quelques soient les moyens, tout le monde peut donner quelque chose". Y compris, depuis 2019, de la nourriture, si elle n'est pas périmée et qui représente environ 10% des dons. La plus grosse application française du don se retrouve ainsi en concurrence avec les sites de seconde main (payants eux) comme "Le bon coin", ou "Vinted", pour les vêtements.
Un système de crédits pour éviter les abus
Et sur Geev, pour collecter il faut donner : à l'inscription le nouvel utilisateur reçoit trois crédits, représentés par des bananes, qui l'autorisent à contacter trois donneurs. Ensuite, pour gagner des crédits, il faut donner des objets soi-même, "pour éviter que 1% des gens, les plus réactifs en ligne ne récupèrent 90% des produits" souligne le fondateur.
Et pour ceux qui ne veulent pas donner des objets, mais seulement chiner en ligne, il y a l'option de l'abonnement, à 4 euros par mois, ou 25 euros par an, qui permet de contacter les vendeurs de manière illimitée. Les abonnements représentent la moitié des revenus de Geev, l'autre étant composée des publicités. En attendant le développement d'une nouveauté, un modèle qui permet aux professionnels de donner les invendus. Lancée en 2017 à l'incubateur de start-up de Darwin, sur la rive droite de Bordeaux, Geev a déménagé rue Fondaudège, avec une équipe assez stable, autour de 15 salariés, chargés de vérifier et valider les annonces en ligne.
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