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Fermeture du site Conforama de Saint-Georges-d'Espéranche : la mobilisation reprend

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Après les premiers échanges avec la direction, la mobilisation reprend sur la plateforme logistique de Conforama à Saint-Georges-d'Espéranche, en Nord-Isère. La fermeture du site a été annoncée le 10 janvier, 78 postes vont être supprimés.

Les salariés entament une nouvelle semaine de mobilisation sur le site logistique de Conforama à Saint-Georges-d'Espéranche Les salariés entament une nouvelle semaine de mobilisation sur le site logistique de Conforama à Saint-Georges-d'Espéranche
Les salariés entament une nouvelle semaine de mobilisation sur le site logistique de Conforama à Saint-Georges-d'Espéranche © Radio France - Noémie Philippot

Ils ont repris le travail quelques jours mais la colère et le sentiment de mépris sont plus forts. La mobilisation reprend sur la plateforme logistique de Conforama, à Saint-Georges-d'Espéranche. La direction du groupe a annoncé la fermeture du site nord-isérois le 10 janvier dernier, 78 postes vont être supprimés.

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Les salariés se sont mobilisés une première fois du 17 au 19 janvier avant de retourner à leur poste pendant qu'un Comité Social et Economique (CSE) se tenait sur place. La présence de la direction dans les allées de l'entrepôt est loin d'avoir apaisé la situation.

Le passage de la direction sur le site ranime la colère

"Il y a forcément une mauvaise ambiance, il n'y a plus envie de travailler, de faire d'efforts pour une société qui va simplement nous virer dans quelques mois" raconte Thierry Guillot, employé chez Conforama depuis presque 10 ans. "On nous parle comme si de rien n'était, on vient nous dire bonjour, nous serrer la main alors qu'on sait pertinemment que la RH ne nous a jamais dit bonjour en deux ans, quand elle traversait le dépôt. C'est méprisant, ça fait plus de mal que de bien finalement de discuter avec la direction."

Depuis le 10 janvier, les banderoles se sont multipliés sur les grilles du dépôt de Conforama.
Depuis le 10 janvier, les banderoles se sont multipliés sur les grilles du dépôt de Conforama. © Radio France - Noémie Philippot

Soutenus par les syndicats, les salariés ont donc organisé un nouveau piquet de grève ce lundi 29 janvier, dès 5h30 du matin. Des palettes brûlent devant le dépôt et les banderoles s'accumulent sur les grilles. "On est prêts à tout" assure Stéphane Lacour. Lui aussi salarié de Conforama depuis dix ans, il ne partira pas sans se battre. "On veut partir dignement, on ne veut pas partir les poches vides donc on est dans l'attente, dans l'ignorance de Conforama qui ne nous dit pas ce qu'il en est, qui fait durer le truc pour nous donner le minimum."

"On est prêts à tout" assurent les salariés

La colère est contenue pour l'instant mais Salim Radjah, délégué Force Ouvrière, s'attend à un mouvement de plus en plus dur. "Certains parlent d'actions coups de poing, donc on essaie de canaliser" assure-t-il. "J'ai alerté encore la direction ce matin en les mettant face à leurs responsabilités. Ils seront responsables de toute bavure ou de tout geste dramatique d'un salarié."

Les salariés et les syndicats prévoient des actions spontanées toute la semaine "pour mettre la pression sur la direction".
Les salariés et les syndicats prévoient des actions spontanées toute la semaine "pour mettre la pression sur la direction". © Radio France - Noémie Philippot

"Ils ont décidé de liquider 100 familles au profit des actionnaires et des dividendes"

D'après lui, certains salariés sont prêts à se lancer dans une grève de la faim. "On part sur un mouvement très, très long pour les négociations" estime Salim Radjah. La fermeture du site Conforama de Saint-Georges-d'Espéranche est liée à un projet de fusion avec les moyens logistiques de But, les deux enseignes appartenant au groupe Mobilux. "On nous sacrifie au prix de la compétitivité" estime le syndicaliste. "Ils ont décidé de liquider 100 familles au profit des actionnaires et des dividendes. On rattaque le piquet de grève pour relancer le mouvement."

Les réunions qui vont se tenir cette semaine doivent servir à poser le cadre des futures négociations, sur les conditions de départ des salariés, pour lesquelles aucune date n'est annoncée pour le moment. "On a décidé de faire une semaine de mobilisation non planifiée, on va faire des actions spontanées toute la semaine pour mettre la pression sur la direction" conclut Salim Radjah.

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