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Face à la hausse des prix des produits alimentaires, les Dijonnais changent leurs habitudes de consommation

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Depuis des semaines, les prix des produits de première nécessité flambent dans les magasins. Pour continuer à se nourrir tout en évitant une note de courses trop élevée, la plupart des ménages français repensent leurs habitudes de consommation. Exemple à Dijon.

De nombreux Dijonnais ont commencé à aller faire leurs courses dans des supermarchés discounts. De nombreux Dijonnais ont commencé à aller faire leurs courses dans des supermarchés discounts.
De nombreux Dijonnais ont commencé à aller faire leurs courses dans des supermarchés discounts. © Radio France - Renaud Candelier

Vous l’aurez sans doute remarqué en faisant vos courses, les prix continuent de monter dans les rayons des supermarchés. Une étude publiée par l'Insee le 30 juin faisait ainsi état d'une hausse des prix à la consommation  de 5,8 % par rapport à l'an dernier. 

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Malgré tout, il faut bien continuer à se nourrir, et donc à faire ses courses. Mais pour éviter les maux de tête à la caisse, la plupart des Français changent leurs habitudes de consommation. Et Dijon ne fait pas exception.

Le discount comme solution ?

Au magasin Intermarché, rue Mansart à Dijon, le parking est presque vide ce matin. Nathalie pousse son chariot jusqu'à sa Twingo blanche. La mère de famille jette un coup d'œil dépitée à son sac de course : "il n'y a pas grand chose là-dedans. Quasiment rien à manger. Un peu d'eau, et c'est tout". Mais au moment de passer en caisse, ce n'est pas la même impression : "J'en ai eu pour 80 euros, souffle Nathalie, je pense que je vais commencer à faire mes courses dans les supermarchés discounts car je ne pourrais pas continuer comme ça bien longtemps".

Une inflation qui se ressent de plus en plus

Même magasin, même réflexion. Sabine sort d'Intermarché, un sac chargé au bras. "Là j'ai pris quelques fruits, quelques légumes, pour un total de 30 euros". Et l'inflation des prix, l'aide dentaire dans un cabinet médical dijonnais la ressent bien : "J'ai l'impression que chaque produit a pris 20 ou 30 centimes de plus. Résultat, on réduit sur tout car avec le loyer, l'électricité, j'ai peur de ne pas pouvoir y arriver à la fin du mois. Je me prive de produits de beauté, cet été je ne pars plus en vacances." Et Sabine elle, a franchi le pas. "Maintenant, je vais dans des supermarchés moins chers. J'y gagne 1 ou 2 euros par note. Mais quand on touche le SMIC, c'est énorme".

Même dans les discounts, les prix flambent

Le discount serait-il la solution idoine pour contrer la hausse des prix ? Sur le parking d'Aldi, avenue Poincaré, c'est en tout cas l'avis de François : "J'avais plus l'habitude d'aller à Leclerc, mais ça coûtait trop cher. Aujourd'hui j'en ai eu pour 35 euros. A Leclerc, c'est 10 ou 15 euros de plus pour avoir l'équivalent", explique-t-il. Mais attention, même ici, les prix augmentent : "Je prends en priorité les marques du magasin, que je ne prenais pas avant. Même ici on sent bien l'inflation". Corinne, une fidèle d'Aldi depuis des années, confirme : "La sauce vinaigrette était à 99 centimes et maintenant, c'est 1, 60 euros. C'est affolant".

Des courses dans les boutiques spécialisées

Si même le discount devient plus cher quelle est la solution ?  "Je privilégie les courses dans les petites boutiques, au cas par cas. Dans les grandes surfaces, ça ne vaut plus le coup" assure Maria. "Vous voyez le prix du poulet dans les supermarchés ? Et bien allez voir en boucherie, vous verrez que c'est beaucoup moins cher" insiste-t-elle.

Faire moins de courses ? Aller dans les discounts ? Acheter des produits de la marque du magasin ou encore faire ses courses dans des petites boutiques spécialisées ? A Dijon, chacun ses solutions pour atténuer la hausse des prix. Et signe que de plus en plus de Français rencontrent des difficultés pour se nourrir, le gouvernement a annoncé jeudi 7 juillet débloquer une nouvelle aide au pouvoir d’achat à destination des ménages modestes. 

Ce sont huit millions de foyers français (ce qui représente quatorze millions de personnes) qui toucheront, à la rentrée prochaine, une aide d'urgence sous la forme d'un "chèque alimentaire" de 100 euros, plus 50 euros par enfant.

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